"> M83 + Porcelain Raft @ La Cigale - 15 mars 2012 - Live Report - Indiepoprock

M83 + Porcelain Raft @ La Cigale – 15 mars 2012


Deuxième date parisienne de la tournée « Hurry Up, We’re Dreaming » et deuxième date à guichets fermés pour M83 et son leader Anthony Gonzalez. S’il fallait une preuve supplémentaire que la greffe M83 est en train (enfin) de prendre dans l’Hexagone, elle est toute trouvée. Comme souvent dans ce qui est sans doute la plus belle […]

Deuxième date parisienne de la tournée « Hurry Up, We’re Dreaming » et deuxième date à guichets fermés pour M83 et son leader Anthony Gonzalez. S’il fallait une preuve supplémentaire que la greffe M83 est en train (enfin) de prendre dans l’Hexagone, elle est toute trouvée.

Comme souvent dans ce qui est sans doute la plus belle enceinte parisienne, on a droit a une programmation soignée sur la scène de la Cigale puisque c’est à Mauro Remiddi et son projet solo Porcelain Raft que revient l’honneur d’ouvrir le bal. L’italien exilé à Londres est en effet l’auteur d’un des excellents albums de ce début d’année, « Strange Weekend« , petit bijou d’électro-pop noyée sous un déluge de reverb. Le début du set est un peu décevant, le bonhomme peut-être intimidé par l’enceinte parisienne. Seul sur scène, il alterne entre la guitare et le synthé, tout en lançant des boucles qui viennent se superposer en couches. Après 3 titres, l’Italien prend enfin la mesure de l’évènement et le set peut décoller sur Put Me To Sleep et Unless You Speak From Your Heart, les 2 tubes de son premier album. Entre chillwave et électro diaphane, la musique de Porcelain Raft aura parfaitement rempli son rôle, à savoir faire patienter le public de la Cigale, conquis, pendant le trajet vers la galaxie lointaine répondant au nom de M83.

Pour nous accueillir, Anthony Gonzalez a dépêché l’affreuse créature poilu et cornu que l’on retrouve dans les visuels de son dernier album, une créature certainement échappée du monde des rêves (thématique de l’album). Au moment où elle quitte la scène, le groupe fait le trajet inverse. La formation est la même depuis le début de la tournée : un batteur tendance bûcheron, un bassiste juvénile, Morgan Kibby derrière son synthé et Anthony Gonzalez à la guitare et aux samples. Moins survolté que lors du concert à la Gaîté Lyrique en novembre dernier, le français précise quand même que le groupe est « un peu nerveux ». La reconnaissance parisienne et plus largement française est, on le sent, l’une des principales préoccupations de l’Antibois d’origine, lui qui a déjà obtenu celle de nos voisins d’Outre-Atlantique. Paradoxal.

Après une Intro sur laquelle Morgan Kibby remplace à merveille Zola Jesus, qui officie sur l’album, on a droit à quelques titres plus anciens, histoire de ne pas oublier les fans de longue date (il en reste quelques uns). Si les titres des deux premiers albums de M83 ont quasiment disparu des setlists (seul Sitting a encore voix au chapitre) , ceux de « Before The Dawn Heal Us » (troisième album du groupe, le premier de Gonzalez en solo) et surtout du précédent « Saturdays = Youth » ne sont pas oubliés. Mais, et c’est bien logique, ce sont les titres de « Hurry Up, We’re Dreaming » qui se taillent la part du lion dans la setlist, une bonne partie du public ayant découvert M83 sur ce double-album. Le titre le plus attendu est bien évidemment Midnight City avec la venue d’un saxophoniste sur scène qui fait rugir la Cigale de plaisir pendant de longues secondes, au point de mettre Anthony Gonzalez à genoux. Le pari est gagné pour le Français, il a enfin réussit à être prophète dans son pays, on le sent soulagé et surtout heureux. Un bonheur qu’il partage avec un public à l’unisson le temps d’un rappel, transformant la salle de concert en piste de danse sur l’entêtant Couleurs, avant de quitter la scène façon troupe de théâtre.

Crédit photos : Robert Gil.

Chroniqueur
  • Publication 317 vues19 mars 2012
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