"> Méliès (Arman) :: Paris [Social Club] :: 11 juin 2008 - Live Report - Indiepoprock

Méliès (Arman) :: Paris [Social Club] :: 11 juin 2008


Le Social Club, à la programmation électro très hype, change de visage ce soir en accueillant Barbara Carlotti et Arman Méliès. Les deux artistes français se produisent dans le cadre des Libé Music Club, qui propose des concerts gratuits, dont les invitations sont à retirer le jour-même dans les pages cultures du quotidien. C’est une […]

Le Social Club, à la programmation électro très hype, change de visage ce soir en accueillant Barbara Carlotti et Arman Méliès. Les deux artistes français se produisent dans le cadre des Libé Music Club, qui propose des concerts gratuits, dont les invitations sont à retirer le jour-même dans les pages cultures du quotidien.

C’est une salle clairsemée qui accueille Barbara Carlotti, qui chantera environ quarante-cinq minutes, le temps de passer en revue son dernier album, L’idéal, ainsi que des morceaux plus vieux, dont le fameux Cannes.

Le changement de plateau entres les deux artistes se déroule agréablement au son de l’album Third de Portishead et se conclut sur Le Clan des Siciliens d’Ennio Morricone, qui annonce (comme à l’accoutumée) l’entrée en scène d’Arman Méliès.

Malheureusement, la salle ne se remplit pas plus, l’ambiance est alors un peu ‘terne’. Arman Méliès, accompagné d’une formation réduite (ils sont quatre au total), démarre le set avec un instrumental pêchu avant d’enchaîner avec Casino, le premier extrait de l’album éponyme. Sans les arrangements de cuivres et cordes, le morceau perd forcément de la profondeur, mais reste toujours aussi enlevé et réussi. Après Mille fois par jour et En nous la vie, Arman Méliès joue Low Cost, issu des Tortures Volontaires (qu’il a également enregistré en duo avec Alain Bashung).

Malgré ces versions plus brutes, plus nues, on retrouve avec toujours autant de plaisir la beauté des mélodies, la finesse des textes, et toute l’élégance qui caractérise le travail d’Arman Méliès.
Suivent ensuite Amoureux solitaires (la reprise du tube 80’s acidulé de Lio – ici dans une version sombre), Le soupir du monde et le magnifique Belem.

C’est le moment pour Arman de s’enquérir du temps restant à celui imparti. Peut-il encore jouer un ou deux morceau(x) ? Visiblement, il ne faut pas trop traîner, il y a une soirée payante qui commence après le concert… C’est donc (Fuir) la belle échappée et le splendide Papier carbone qui concluent avec grâce ce concert.

Au fur et à mesure que les morceaux se sont succédés, le pincement au cœur se fait de plus en plus vif : le public, déjà peu nombreux, quitte peu à peu la salle (il reste une vingtaine de personnes à la fin). Triste tableau. Comme si les ‘injustices’ dont Arman Méliès est la victime s’acharnaient à nouveau sur son cas. On ne le répétera jamais assez : après trois superbes albums, des critiques dans la presse spécialisée excellentes, la reconnaissance de ses pairs (Bashung et Dominique A en tête de liste), le talent d’Arman Méliès reste malheureusement trop confidentiel alors qu’il doit être considéré comme un référent actuel au sein de la pop / chanson française.

Chroniqueur
  • Publication 175 vues11 juin 2008
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