"> Rock en Seine - Live Report - Indiepoprock

Rock en Seine


Depuis l’annonce de la programmation définitive de cette éditon 2007, il ne faisait pas de doute que cette journée serait le casse-tête de bon nombre d’amateurs de rock indé. Si la présence de The Jesus & Mary Chain pouvait justifier à elle seule le prix du billet, le reste de la programmation de ce samedi […]
Depuis l’annonce de la programmation définitive de cette éditon 2007, il ne faisait pas de doute que cette journée serait le casse-tête de bon nombre d’amateurs de rock indé. Si la présence de The Jesus & Mary Chain pouvait justifier à elle seule le prix du billet, le reste de la programmation de ce samedi était un exemple parfait de la carte de l’ouverture musicale voulue par le festival.

Pas encore remis des agapes de la veille et/ou souhaitant profiter à plein de cette belle journée estivale, les festivaliers font majoritairement l’impasse sur les premiers concerts de l’après-midi. Cet horaire précoce ne nous permet donc pas d’assister au set des Puppetmastaz (photo 1) mais gageons que ce croisement du Muppet Show avec les Beastie Boys a su réveiller les ardeurs. 

Si malgré cela vous n’êtes pas arrivé pas à émerger, le quatuor francilien I Love UFO (photo 2) se propose de vous faire subir un "contact" violent avec son punk rock psyché. La ligne de basse oppressante et les rugissements de Butch Mc Koy ont certainement dû résonner aux 4 coins de la galaxie. Si après cela les aliens pensent encore à nous envahir, c’est à n’y plus rien comprendre ! Tout droit sortis d’un teenage-movie à la « American Pie », les américains d’Hellogoodbye (photo 3) sont certainement très appréciés des college radios US, mais à peine le temps de leur dire "Hello" que leur power pop nous donne déjà envie de leur dire…"Goodbye".

Amy Winehouse ayant annulé toute sa tournée estivale pour cause de cure de désintoxication, les programmateurs ont réussi à tirer de leur chapeau le quatuor Cold War Kids (photos 4 et 5). Les californiens, auteurs l’année dernière d’un prometteur premier album intitulé "Robbers & Cowards", ont confirmé qu’ils disposaient dans leur arsenal de quelques tubes propices à faire lever les foules (Hang me up to dry ou We used to vacation). Le reste de leur répertoire est cependant plus inégal malgré une interprétation sans failles.

Ce n’est malheureusement plus le cas de Jarvis Cocker (photos 6 et 7) version solo. Débarassé de sa pulpe, le dandy établi en France depuis quelques années apparaît comme un mauvais jus d’orange coupé à l’eau. Si sa gestuelle, ses mimiques et ses éternels babillages (désormais en français ou tout du moins une honorable tentative) prêtent toujours autant à sourire, ses compositions sont nettement plus anecdotiques. Le public est partagé entre le plaisir de voir ou revoir cette ancienne icône des années britpop et la déception engendrée par un set sans saveur et du coup sans réelle ferveur.

Pour trouver un semblant d’animation sur le site il faut donc se diriger vers la petite scène de l’Industrie où l’Ecossais Calvin Harris (photo 8) semble propulser le public sur un trampoline avec ses tubes d’electroclash, dont l’excellent Acceptable in the 80’s. Avant de prendre la relève sur la scène de la Cascade, on aperçoit déjà CSS (photos 9 et 10) piaffer d’impatience sur le côté de la scène. Toujours aussi hystérico-comique, la bande à Lovefoxxx entraîne l’assistance dans sa kermesse païenne dont le leïtmotiv est Sex, Drugs and Paris Hilton…Un cocktail qui a semble-t-il séduit le public. 

Hasard ou coïncidence, la programmation propose aux festivaliers d’expier leur pêchés avec le retour de Jesus & Mary Chain (photos 11 et 12). Les plus jeunes découvrent pour l’occasion les frangins Reid tandis que les routards de l’indie-rock louent le seigneur pour ce come-back inespéré. Heureusement ou malheureusement, c’est selon, il est rapidement évident que rien n’a changé. Toujours aussi peu expressifs sur scène, les frères ennemis préférent laisser parler leur discographie conséquente. On retiendra parmi celle-ci le très bon Just Like Honey et le fameux Head On, repris sur l’album "Trompe le Monde" par les Pixies, ainsi que quelques nouveaux morceaux qui prouvent aux plus sceptiques que les écossais n’ont rien perdu de leur son noisy. C’est finalement avec Reverence et ses paroles irrévérencieuses que se termine ce qui est assurément le concert du jour pour les amateurs de rock. Les autres peuvent toujours se consoler avec cette programmation très éclectique qui voit s’enchaîner ou presque les Rita Mitsouko, les métalleux de Tool et le trip-hop des revenants Alpha….

Lire le live-report du vendredi 24 août (1/3)
Lire le live-report du dimanche 26 août (3/3)

>> Lire les autres live-reports de festivals 2007

Crédit Photos : Robert Gil

Chroniqueur
  • Publication 176 vues25 août 2007
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