"> Sans titre - 2006-09-16 - La Courneuve [Parc départemental] - Live Report - Indiepoprock

Sans titre – 2006-09-16 – La Courneuve [Parc départemental]


Egérie d’une scène hispano-rock très dynamique, Amparanoia ouvrait le bal en cette seconde journée de la Fête de l’Humanité. Et si la fête avait encore du mal à prendre son envol en ce début d’après-midi languissant et pluvieux, la charismatique chanteuse espagnole comptait bien lui redonner des couleurs teintées d’espoir.   Foulard rouge dans les […]

Egérie d’une scène hispano-rock très dynamique, Amparanoia ouvrait le bal en cette seconde journée de la Fête de l’Humanité. Et si la fête avait encore du mal à prendre son envol en ce début d’après-midi languissant et pluvieux, la charismatique chanteuse espagnole comptait bien lui redonner des couleurs teintées d’espoir.
 
Foulard rouge dans les cheveux, large jupe blanche virevoltant au moindre de ses pas, baskets vert clair. Amparo Sanchez a l’allure gitane de son Andalousie natale, mêlée aux couleurs chatoyantes de l’un de ses nombreux pays d’adoption, le Mexique. Comme une incantation, elle convoque peu à peu une Fiesta aux accents mexicains, éthérés et nomades. On pense à Calexico, groupe avec lequel elle a partagé une tournée et enregistré un titre en duo (Don’t leave me now, repris sur la compilation ‘‘Rebeldia con alegria’’, sortie en mai 2004).
 
Fidèle à son approche mestiza de la musique, Amparo glisse ici ou là quelques notes venues des Balkans ou de Jamaïque, mais l’ensemble reste très nuancé. Le son est beaucoup plus rock, moins salsa que sur le dernier album. Pourtant, parmi les musiciens, le trompettiste cubain ne peut réprimer quelques pas de danse. La bassiste du groupe danse elle aussi, bien que des problèmes avec son ampli la contraignent à égrener ses notes avec précaution.
 
Mêlant l’anglais à l’espagnol sur You know what I mean, Amparo honore ensuite le combat des femmes du monde entier. Elle enchaîne avec le morceau titre de son dernier album, La vida te da, véritable manifeste chargé d’optimisme. Conquis par les paroles du collectif espagnol, le soleil revient enfin sur la Fête de l’Huma. C’est le moment qu’Amparo choisit pour célébrer le vent, symbole de la lutte zapatiste, sur Somos viento.
 
Le concert se termine sur deux titres plus anciens, En la noche et La semana, dans la veine de la Mano Negra. Le rythme se fait plus ska. Au premier rang, le public se déchaîne. Des militantes – dans la ‘‘fleur de l’âge’’ devrait-on dire ? – dansent avec jubilation. Quelques fans hispanophones reprennent les refrains en chœur. Des ‘‘otra, otra’’ fusent… mais l’heure a déjà tourné et il n’y aura pas de rappel. Amparo fait un peu la tête en sortant de scène. A la Courneuve, la fête continue, oui, mais sans déroger à la planification…
 
 

Crédit Photo : Robert GIL

Chroniqueur
  • Publication 215 vues16 septembre 2006
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