"> Sayag Jazz Machine - Live Report - Indiepoprock

Sayag Jazz Machine


Toujours sur la route de son Anachromic Tour (plus de 200 concerts en France et à l’étranger), Sayag Jazz Machine pose ce soir son attirail au Trabendo pour revisiter son répertoire, à quelques jours de la sortie de « Anachromic », son nouvel opus. On se souvient de cette prestation incendiaire en clotûre de Rock […]

Toujours sur la route de son Anachromic Tour (plus de 200 concerts en France et à l’étranger), Sayag Jazz Machine pose ce soir son attirail au Trabendo pour revisiter son répertoire, à quelques jours de la sortie de « Anachromic », son nouvel opus. On se souvient de cette prestation incendiaire en clotûre de Rock en Seine, en août dernier, devant quelques festivaliers au nez creux ayant fuit la grande scène de Franz Ferdinand pour assister à un show bouillant et électrique.

Ce soir, Sayag Jazz Machine est de retour à Paris, dans une ambiance plus intimiste, mais dans un Trabendo plein à craquer. Après une première partie aux ambiances drum’n’bass, le groupe investit petit à petit la scène, sur un fond sonore progressif et des lumières chaleureuses. Chacun se place à son poste, sur une scène encombrée d’instruments et de machines. En plus de la formation habituelle, le groupe est renforcé ce soir par quelques invités (Christel Lassort au violon, Thomas K’Pade au violoncelle) qui font évoluer les arrangements au gré des titres. Un collectif hip hop berlinois, Broke Gringos, interviendra aussi sur quelques titres en fin de set.

En live, Sayag nous emporte dans son univers atypique, unique, où les cuivres construisent des ambiances chaudes et aériennes, lorgnant parfois sur les atmosphères d’Eric Truffaz, avant que les samples et l’attirail électronique brisent le tout dans un déluge sonore surprenant et frénétique. Osant les fusions les plus audacieuses, le combo s’éclate, joue avec les nerfs du public, brise les tempos, varie habilement les arrangements… On passe ainsi de la bossa à l’acid jazz, alternant break-beat et hip-hop, dans des sonorités expérimentales brillantes. En fond de scène, des images défilent : une fiction aux faux airs de documentaire retraçant  » l’Aventure Cinématographique « , au rythme des fantaisies imaginaires d’un illusionniste du 19e siècle qui va, en quelques tours de manivelles, jouer le chef d’orchestre de trompe l’oeil optiques? Bebel et Superwoman font aussi des apparitions bien senties dans ce déferlerment d’images. Sayag Jazz Machine prend un plaisir manifeste à développer ses performances vidéo/musicales et fait preuve d’ingéniosité dans ce domaine, callant les sons en fonction des images et vice-versa.

Petit break, Pierre-Yves convertit sa contre-basse en djumbé et s’égare dans un solo enivrant, en rythme avec le public. Broke Gringos rejoint le groupe sur scène, pour deux titres plutôt hip-hop, repris par le public. Deux rappels plus tard, sous un déluge de sons et de lumière, le groupe quitte la scène, laissant un public en transe et conquis par cette prestation. « Anachromic » s’annonce plutôt bien !

Chroniqueur
  • Publication 175 vues19 janvier 2006
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