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L’ADAMI, société de gestion des droits des artistes interprètes, et la FNAC proposent, ce soir, quatre groupes aux sonorités bien différentes. Au programme, le farfelue Imbert Imbert, la révélation des Inrocks Cocoon, les hypnotisants (ou répétitifs ?) Gomm et les toujours aussi merveilleux Belges de Sharko.
Imbert Imbert, contrebassiste de De Rien et anciennement chez Jim Murple Memorial, monte seul ce soir sur la scène du Bataclan pour nous interpréter ses poèmes de la vie quotidienne et du mal de vivre. Très à l’aise avec son instrument et dans sa tenue de cuir il nous gratifie de cinglants textes, tour à tour âpres et suaves.
Vainqueur du concours CQFD 2007, Cocoon est à l’antipode de la rudesse d’Imbert Imbert. Des textes et des mélodies sucrées, parfois trop, mais une envie de jouer et de faire s’évader son public dans des contrées lointaines, à Panda Mountains par exemple. Le groupe enchaîne Vultures, Cliffhanger, On My Way, repris en cœur par le public, tout comme la reprise de Outkast Hey Ya. Malgré la bonne humeur le duo guitare / clavier s’essouffle un peu vite et les chansons deviennent répétitives.
Passer de Cocoon à Gomm c’est un choc identique à celui de tomber du lit en plein rêve. Du punk-rock électro servis sans modération : les Lillois jouent, de façon assourdissante, de très longues chansons aux structures répétitives, ce qui devient à la longue très ennuyeux. Malgré la folie de leur chanteuse Marie, qui se démène sur son clavier, le public n’accroche pas et reste plus surpris et méfiant qu’autre chose.
Vingt minutes d’entracte et voilà David Bartholomé et ses acolytes de Sharko pour un concert, encore une fois, très réussi. Trip, I Went Down, Motels, Excellent, Sweet Protection, résonnent comme des hymnes de stades. Le seul point faible vient d’un public moins réceptif que d’habitude, hormis la masse de fans, assez nombreuse, présente pour les soutenir. Moment d’égarement lorsque un homme monte sur scène, s’empare du micro de Teuk et commence à chanter on ne sait quoi… Il faut attendre près de 30 secondes pour que les vigiles de la sécurité comprennent que le spectateur n’a rien à faire ici, devant un Teuk assez zen mais légèrement déconcentré. Au final le meilleur groupe de cette soirée, sans conteste…
Crédit photos : Johann Rolland