"> Soirée Gloria - Live Report - Indiepoprock

Soirée Gloria


Fleuron des festivals sixties, pour sa quinzième édition, la soirée Gloria crée l?événement en accueillant The Remains, dans sa formation originelle et pour la première fois en France. Pour chauffer la scène, deux premières parties de choix : Les Cavaliers, combo garage parisien, et The Urges, déjà remarqués lors de la deuxième soirée Gloria. Allures […]

Fleuron des festivals sixties, pour sa quinzième édition, la soirée Gloria crée l?événement en accueillant The Remains, dans sa formation originelle et pour la première fois en France. Pour chauffer la scène, deux premières parties de choix : Les Cavaliers, combo garage parisien, et The Urges, déjà remarqués lors de la deuxième soirée Gloria.

Allures de paysans texans et bandanas aux mentons, les Cavaliers attaquent les festivités avec leurs hymnes rétro-futuristes aux sonorités vintage. Armés de rythmiques virulentes et de guitares speedées, les morceaux défilent aussi rapidement que les doigts du mentor de la bande sur le manche de sa guitare. Le jeu des Cavaliers n?est pas sans rappeler le Misirlou de Pulp Fiction, riffs en fusion, reverb maîtrisée et aucune parole. Après un set corrosif, le trio parisien laisse la place aux Urges et à ses hymnes garage. Look et attitude empruntée à la scène sixties, ces cinq jeunes irlandais savent convaincre le public avec leurs brûlots dévastateurs et la prestance hallucinante de leur chanteur déjanté. Leur Jenny Jenny, hit phare des soirées Gloria, illumine le Trabendo par ses riffs endiablés et son chant survolté. Une prestation pleine d?adrénaline et de sueur, qu?on aurait aimée plus longue.

Après cet ouragan, The Remains arrivent tranquillement sur scène pour vérifier leur matériel. Leur présence suscite très peu de réaction de la part d’un public qui a certainement un peu de mal à reconnaître les membres du groupe. Les mods qui ouvraient en 1966 pour les Beatles sont aujourd?hui de gentils sextagénaires ventripotents au poil grisâtre, le chanteur cachant sa calvitie sous une casquette.

Les premières notes de Hang on sloopy amassent le public devant la scène et effacent toutes craintes liées à la légitimité de ce retour? C?est bien eux, rien n’a changé, le son est impeccable, le jeu puissant, le chant incroyablement juste. La reprise de All day and all of the night des Kinks n?a pas pris une ride et rappelle que le quatuor de Boston puise ses racines musicales outre-Atlantique. Les Remains n?ont rien perdu de leur virulence, plongent la salle quarante en arrière et prennent un plaisir juvénile à balancer leurs tubes à une foule transgénérationnelle, dansant et hurlant les refrains. Le répertoire alterne nouvelles compositions (l’album « Movin?on » sorti en 2002) et vieux standards (Why do I Cry, When I want to know). Le show est diaboliquement parfait.

Les papys rockeurs soignent leur public jusqu?au bout et offrent un rappel vivement réclamé et dignement envoyé. Ils resteront ensuite pour signer des autographes et discuter avec leurs fans alors que le Trabendo se tranforme en piste de danse ambiance swinging London. Ces soirées Gloria font toujours autant de bien?

Chroniqueur
  • Publication 213 vues14 avril 2006
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