Ce soir-là la petite péniche qu’est le Batofar affichait « complet » , ce qui ne manqua pas de nous surprendre. En effet, vu l’affluence aux concerts punks depuis un an que nous les couvrons pour votre webzine préféré, nous ne nous attendions pas à un tel succès. Stiif Little Fingers a connu son heure de gloire au début des années ’80, et ne devint pas aussi célèbre que son cousin londonien de Clash, qui les a inspirés (c’est Deep Purple qui les a incités à monter un groupe) et dont la musique est très proche (du moins celle des deux premiers albums de Clash). Le groupe reconnait cette influence et rend hommage sur scène à Joe Strummer, en l’honneur de qui ils ont composé une chanson.

Ce qui impressionne chez ce groupe qui donne des concerts depuis 1977, c’est qu’il n’y a pas de baisse de forme, et la voix du leader Jake Burns est intacte, pour notre plus grand régal. Seul rescapé de la formation initiale avec le bassiste Alie Mac Mordie, il dirige son monde, introduit les chansons par un commentaire assez long et prend les soli de guitare. Pour décrire leur set, nous dirons qu’il s’agit de punk mélodique, drivé par une voix remarquable et qui est loin des braillards que nous avons pu entendre autrefois. Ce set est plus efficace et percutant que celui de leurs ex-complices de XSLF (l’autre moitié du groupe initial) et ils jouent tous leurs titres phares, y compris la reprise du titre du groupe de ska The Specials, It Doesn’t Make It Allright, et terminent le show par Alternative Ulster. Ce concert fut un reflet fidèle du début des années ’80, où le rock rencontrait le reggae et le ska sans perdre son énergie. Une époque que le public, vu la moyenne d’âge, avait dû connaitre !

Car Stiff Little Fingers ont autant de fans de rock que d’aficionados du ska et ils nous rappellent de bons souvenirs. Courez en profiter tant qu’ils sont en vie, car ils commencent à être âgés !

De tels concerts resteront gravés dans notre mémoire.

• Publication 620 vues15 décembre 2014
• Tags Stiff Little Fingers
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