"> The Besnard Lakes :: San Francisco [The Independant] :: 10 mai 2010 - Live Report - Indiepoprock

The Besnard Lakes :: San Francisco [The Independant] :: 10 mai 2010


Mon histoire d’amour avec San Francisco est pleine de rebondissements, il y a quelques jours, j’ai pris un risque : me retrouver à l’endroit même de notre dernière dispute. Cette soirée-là est plus calme, la salle est à moitié vide, on ne sera pas embêtés par les voisins. Mais cette fois-ci il n’y a pas […]

Mon histoire d’amour avec San Francisco est pleine de rebondissements, il y a quelques jours, j’ai pris un risque : me retrouver à l’endroit même de notre dernière dispute. Cette soirée-là est plus calme, la salle est à moitié vide, on ne sera pas embêtés par les voisins. Mais cette fois-ci il n’y a pas eu de grand jeu, pas de crescendo méticuleux, pas de chansons plaintives. À la place, des guitares, deux pour être exact, ces instruments-là c’est comme les relations, ça marche mieux à deux.

J’ai surtout ramené des copains pour m’aider pour l’ambiance. Une drôle de bande : un chevelu directement échappé des 70’s, comme si Jimmy Page avait essayé de se cacher sur la pochette de Sergeant Pepper’s, un guitariste tendance hispter-raie-sur-le-côté, une bassiste miniature, toujours souriante sous son bonnet, et le bûcheron de service à la batterie. Eux, c’est The Besnard Lakes, ils sont canadiens, de Montréal pour être exact. Les titres de leurs albums pourraient donner l’impression qu’ils ont été écrits par une bande de poseurs antipathiques. La première intervention du chanteur Jace Lasek donne le ton : il n’en est rien. Notre Sergeant Pepper se lancera même plus tard dans une imitation de Brian Wilson avant d’avouer en fin de concert qu’une bonne quantité d’alcool avait trouvé son chemin jusqu’aux loges. Il n’était de toute façon pas le seul à voir 12 cordes sur la guitare utilisée pour Albatross.

Leur dernier album s’appelle "The Besnard Lakes are the Roaring Night" et ça plante plutôt bien le décor. Ce soir-là les guitares ont rugi. Elles auraient sans doute couvert tout tentative de discussion, mais personne n’avait de toute façon vraiment envie de parler. A part peut-être pour dire que c’était vraiment bien. "Like the Ocean, Like the Innocent, Chicago Train". Je ferme les yeux et laisse les vagues de guitare me submerger, et je me dis que cette ville a quand même ses avantages. On se reverra, San Francisco. Avec des guitares.

Chroniqueur
  • Publication 292 vues10 mai 2010
  • Tags
  • Partagez cet article