AH#03 avec Baden Baden

On était en juillet et pour tout dire il faisait très chaud. Si bien que l’idée d’enregistrer dans le noir s’est vite révélée assez contraignante : une fois le rideau métallique du Méloz abaissé, le local s’est mué en cocotte-minute, malgré la présence bienvenue d’un ventilateur. Mais si la session After Hours de Baden Baden a été un moment chaleureux, ce n’est pas uniquement pour des raisons climatiques…

Le charme de Baden Baden tient d’abord à une écriture pop classique mais élégante et sophistiquée, faite de mélancolie légère et sans pathos. Anyone, par exemple, représente typiquement le genre de refrain doux-amer qui vous rentre dans la tête en une seule écoute et qu’il est bien difficile de se défaire – d’autant plus qu’on n’éprouve pas vraiment de besoin de s’en défaire en définitive… Sur les trois morceaux joués par Baden Baden, Alice est peut-être le moins attachant, peut-être est-ce dû à une écriture en français qui semble moins naturelle, paradoxalement, qu’un songwriting en anglais. Anyone et TV, eux, coulent de source et remportent totalement la mise.

En trois titres (que l’on retrouve tous sur leur récent EP « 78 »), le groupe nous a démontré l’étendue de son talent : des chansons universelles, immédiatement mémorisables, une vraie sincérité dans l’interprétation qui crée tout de suite une connexion bienvenue avec le public. Au-delà du gimmick de mise en scène, cette petite tentative « lights out » a placé l’audience du Méloz en complicité avec les musiciens et ça, ça n’a pas de prix !

Ecouter Baden Baden fait du bien, profitez-en !