"> Alex Gopher - Alex Gopher - Indiepoprock

Alex Gopher


Un album de sorti en chez .

Alex Gopher sort un nouvel album ? en 2007 ? Alex qui ? Voici à peu près le genre de réactions que l’on peut s’attendre à susciter à l’annonce de cette sortie. Réactions somme toute légitimes vu que notre homme ne peut prétendre avoir marqué assez durablement les esprits pour générer une attente fiévreuse… Rappelons qu’Alex […]

Alex Gopher sort un nouvel album ? en 2007 ? Alex qui ? Voici à peu près le genre de réactions que l’on peut s’attendre à susciter à l’annonce de cette sortie. Réactions somme toute légitimes vu que notre homme ne peut prétendre avoir marqué assez durablement les esprits pour générer une attente fiévreuse… Rappelons qu’Alex Gopher fut un homme de l’ombre de ce qu’on appelait il y a une dizaine d’années la "French touch", acolyte d’Etienne de Crécy et consorts, passé brièvement en pleine lumière à l’occasion de la parution de You, My Baby and I, son premier album, en 1998. Mais son nom restera pour beaucoup associé à un titre, The Child, beau morceau soul trip-hop brillamment mis en images par Michel Gondry.

C’est donc avec circonspection et quelques craintes que l’on voit arriver ce nouvel opus, par un tenant d’un mouvement musical dont on retiendra surtout quelques singles et un son tellement référencé que l’on ne peut que redouter qu’il ne souffre du passage du temps. L’accroche de l’album l’annonce d’ailleurs comme le "premier album chanté d’Alex Gopher", précisant effectivement qu’il est cette fois passé derrière le micro, manière aussi de marquer un nouveau départ.

Et pourtant dès Get out of the inside, on fait un bond dans le temps. Les gimmicks electro 80’s sont là, ça se veut dansant, mais pour tout dire ça fait un peu mal aux oreilles. Il faut attendre Nasty Wish et les deux morceaux suivants pour que l’on entrevoie autre chose. On a ici à faire à une pop humble, qui lorgne du côté de Stephen Duffy, pas désagréable sans atteindre des sommets. Car si Gopher est un bon producteur et a su emballer dignement ses chansons pour masquer au mieux les limites de sa voix, il ne peut néanmoins prétendre être un songwriter ou un chanteur.

Sur la seconde moitié de l’album, hormis quelques "rechutes" dans l’electro toc (on frôle le très mauvais gout sur Carmilla), il nous livre des compositions plus aérées qui ne seront pas sans nous rappeler le Moon Safari d’ Air, encore une fois honorables mais sans véritable relief.

Au final on obtient donc un album un peu bancal, entre saillies du passé pas toujours bien digérées et influences dans lesquelles on peut se reconnaître mais que Gopher ne viendra pas bousculer, un disque qui se prêtera aussi plus facilement au fond musical qu’à l’écoute exclusive. Voilà qui viendra surtout rappeler qu’on peut être un bon faiseur mais pas s’ improviser orfèvre. Ce n’est pas une mauvaise nouvelle.

Rédacteur en chef

La disco de Alex Gopher