Banjo or Freakout

Si l’on ne juge bien évidemment pas un groupe/artiste au contenu de son passeport, on est forcément toujours plus surpris quand on voit écrit « Italie » dans la case Nationalité que « Royaume-Uni », « Canada » ou « Suède ». Alessio Natalizia est donc l’homme qui se cache derrière Banjo or Freakout, projet solo que l’on a trop vite cru être anglais du fait que le bonhomme officie non pas depuis la Botte mais depuis Londres, comme son compatriote Mauro Remiddi (Porcelain Raft) dont on attend le premier album avec impatience.

Longtemps relégué au second plan par son autre groupe (Walls), le projet solo Banjo or Freakout a finalement accouché d’un album après avoir suscité l’intérêt de la toile en 2009 avec 2 premiers EP. Vu le talent déployé par Alessio sur les 10 titres de cet album et sans vouloir trop préjuger de celui de Walls, on ne saurait trop lui conseiller de continuer à accorder un peu de temps à Banjo or Freakout car le jeu en vaut la chandelle.

L’italien est en effet déjà comparé à un certain Bradford Cox par une partie de la presse et c’est vrai qu’il y a chez Banjo or Freakout de nombreuses affinités avec Atlas Sound, le projet solo du leader des excellents Deerhunter. Une base électro faite de bidouillages et autres expérimentations sonores mélangeant des styles aussi variés que shoegaze, dream pop, new wave, voilà qui n’est pas sans nous rappeler au bon souvenir de la chillwave, ce nouveau genre musical dont on tant entendu parler ces 2 dernières années.

Les amateurs d’ambiances éthérées, particulièrement gâtés par leur sort actuellement, devraient se jeter sans plus tarder sur les 10 titres de "Banjo or Freakout" et notamment Go Ahead, Idiot Rain ou Can’t Be Mad for Nothing qui n’ont pas grand chose à envier aux meilleurs morceaux des cadors du genre.