« Toutes directions » résume bien le parcours de Burgalat, tant personnel qu’artistique. Ses productions et arrangements (de Depeche Mode à Alain Chamfort en passant par Valérie Lemercier, Mick Harvey ou Supergrass) sont sans doute plus connus que ses propres albums… sauf peut-être son travail avec AS Dragon. Bref, le patron de Tricatel compose, chante et joue […]

« Toutes directions » résume bien le parcours de Burgalat, tant personnel qu’artistique. Ses productions et arrangements (de Depeche Mode à Alain Chamfort en passant par Valérie Lemercier, Mick Harvey ou Supergrass) sont sans doute plus connus que ses propres albums… sauf peut-être son travail avec AS Dragon. Bref, le patron de Tricatel compose, chante et joue aussi pour lui à l’occasion.

Ce troisième album est la démonstration de la singularité de Burgalat dans la pop française. Arrangeur minutieux, chanteur introverti, Bertrand Burgalat compose ici quinze chansons pop, difficiles à cerner, mixant ambiances rétro,  beats électros et textes aristos. Burgalat joue de tous les instruments (accompagné des Toulousains d’Aquaserge) et concentre ses efforts sur l’enregistrement et ses arrangements maniaques. Plusieurs plumes signent les textes (Elisabeth Barillé, Alfreda Benge, Barbara Carlotti, Pierre Robin…). Le doublage de certaines pistes, l’amplification de certains instruments, la maîtrise des effets, l’alliance rétro post-moderne donnent un éclat cristallin aux chansons et créent une forte unité entre les titres.

Entre balades lancinantes (Too much taillé pour les cabarets enfumés) et tubes taillés pour les clubs (le single Bardot’s Dance, Bar Hemingway avec sa rythmique entêtante et ses claviers synthétiques),  « Toutes directions » va finalement dans un seul sens, celui de l’âge d’or du patron de Tricatel.

• Publication 598 vues13 avril 2012
• Tags Bertrand BurgalatTricatel
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