"> Brett Anderson - Brett Anderson - Indiepoprock

Brett Anderson


Un album de sorti en chez .

Sur la pochette de son premier album solo, Brett Anderson pose dans son salon, sans fard ni paillette. Un registre assez éloigné de la posture glam-rock qu’il a souvent portée lorsqu’il était à la tête de Suede. Mais après l’échec de The Tears, en duo avec son ancien guitariste, Bernard Butler, l’ex-icône brit-pop des années […]

Sur la pochette de son premier album solo, Brett Anderson pose dans son salon, sans fard ni paillette. Un registre assez éloigné de la posture glam-rock qu’il a souvent portée lorsqu’il était à la tête de Suede. Mais après l’échec de The Tears, en duo avec son ancien guitariste, Bernard Butler, l’ex-icône brit-pop des années 90 semble décidé à revenir sur le devant de la scène en proposant une approche plus intimiste de sa musique.

Brett Anderson choisi donc de délaisser les charges électriques et héroïques que l’on pouvait retrouver sur les albums de Suede. Les ambiances sont plus feutrées et laissent la part belle aux arrangements classiques, où les violons sont tour à tour mélancoliques et nostalgiques. Les ballades composées par Brett Anderson sont aussi agrémentées de guitare acoustique et de piano, mais c’est finalement la superbe voix de l’ex-leader de Suede qui émerge de l’ensemble des titres. Pourtant si les morceaux font preuve d’une honnêteté estimable, les compositions peinent un peu à décoller, la faute à une production un peu trop sage.
 
On retiendra quand même l’ouverture touchante qu’est Love Is Dead, ainsi que les arpèges un peu  chargés de Scorpio Rising, en hommage au film de motards réalisé par Kenneth Anger. Enfin les superbes The Infinite Kiss et The More We Possess The Less We Own Of Ourselves, judicieusement placés en fin de l’album, réussissent à trouver une écriture pop, élégante et sophistiquée en étant portés par une orchestration symphonique plutôt emphatique. Quelques titres tentent de retrouver l’énergie de Suede, comme ce Dust And Rain qui réussit enfin à placer une guitare électrique en premier plan ou Intimacy au texte particulièrement morbide. Malheureusement, ces morceaux, bien que très efficaces et plutôt bien troussés, ne retrouvent que par intermittence l’énergie d’un Trash ou New Generation.
 
L’effort solo de Brett Anderson se révèle assez réussi, entre une ballade émouvante et des réminiscences de Suede, mais une production trop propre nous empêche de complètement rendre les armes. Après s’être chargé de reprendre le rock glam de David Bowie – période Ziggy Stardust – Brett Anderson semble maintenant vouloir s’approcher de l’ambiance des récents albums du Thin White Duke. Heureusement, on a évité la coupe blonde peroxydée, c’est déjà ça …

Chroniqueur
  • Pas de concert en France ou Belgique pour le moment

Tracklist

  1. Love Is Dead
  2. One Lazy Morning
  3. Dust & Rain
  4. Intimacy
  5. To the Winter
  6. Scorpio Rising
  7. The Infinite Kiss
  8. Colour of the Night
  9. The More We Possess the Less We Own of Ourselves
  10. Ebony
  11. Song for My Father
  12. Clowns (First Version)
  13. We Can Be Anyone
  14. Mother Night
  15. Elegant
  16. Love Is Dead (Live at Bush Hall, London)
  17. Clowns (Live at Bush Hall, London)

La disco de Brett Anderson