C’est avec le magnifique Flóp, que fais-tu ?, véritable hymne à l’introversion, que l’on a connu Francisco López. Et le voilà qui revient accompagné d’une chorale, dénommé Tout Le Tremblement, dans laquelle on retrouve Alban Dereyer, et réalise un ensemble de dix-sept morceaux qui se révèlent attachants par leurs multiples tentatives, détours et amusements vocaux. […]
C’est avec le magnifique Flóp, que fais-tu ?, véritable hymne à l’introversion, que l’on a connu Francisco López. Et le voilà qui revient accompagné d’une chorale, dénommé Tout Le Tremblement, dans laquelle on retrouve Alban Dereyer, et réalise un ensemble de dix-sept morceaux qui se révèlent attachants par leurs multiples tentatives, détours et amusements vocaux.
Ce disque est aussi le fruit de nombreuses collaborations, notamment celle d’Etienne Jaumet (Married Monk et Zombie Zombie) qui est venu apporter quelques touches discrètes de saxophone et de synthétiseur sur certains morceaux, tout en respectant l’esthétique lo-fi de l’ensemble des chansons de Flóp et son choeur. Lorsque cette manécanterie de poche prend son envol avec un arrangement assez minimaliste (guitare acoustique, glockenspiel, …) Flóp réussit de jolies mélodies dont la composition et les textes à l’écriture retorse nous apportent une bouffée d’oxygène dans le climat atrophié des différentes scènes de la chanson française.
On navigue alors de A l’unisson qui revisite les frères Jacques à l’ascétisme électrique de A Quoi Tu Joues ? en passant par le tribal et caribéen Wenge. On se surprend même à chanter pour soi même La Fête du slip, comme un manifeste post-moderne de ces soirées passées, à la va comme je te pousse, avachi sur le canapé du studio mal rangé d’un ami. Mais malgré ses indéniables réussites, certains titres viennent ternir le tableau et se révèlent pénibles à écouter dans leur formation purement a capela, et cela malgré l’excellente écriture distanciée des textes. C’est le cas du dispensable Laisse l’air ou encore de Désaccord et son style sériel.
Ce quatrième album de l’un des fondateurs des Disques Biens nous prouve une fois de plus que l’avenir de la chanson française se dessine dans la marge plutôt que sous les projecteurs. Reste à entendre la suite, c’est à dire la musique de Flóp en concert.
- Publication 339 vues4 février 2009
- Tags Flóp et tout le tremblementLes Disques Bien
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