"> ¡Forward Russia! - Give Me A Wall - Indiepoprock

Give Me A Wall


Un album de sorti en chez .

7

Véritable casse-tête pour le chroniqueur que cette ponctuation à la castillane encadrant un nom en cyrillique dont je vous fais grâce. On ne trouve pourtant pas trace d’origine hispanique ou soviétique dans la biographie du groupe. Le quartet fait partie de l’active scène de Leeds (This and Al, I Like Trains, The Sunshine Underground…), symbolisée […]

Véritable casse-tête pour le chroniqueur que cette ponctuation à la castillane encadrant un nom en cyrillique dont je vous fais grâce. On ne trouve pourtant pas trace d’origine hispanique ou soviétique dans la biographie du groupe. Le quartet fait partie de l’active scène de Leeds (This and Al, I Like Trains, The Sunshine Underground…), symbolisée par le label Dance to the Radio qui appartient à Whiskas (sic), le guitariste des ¡Forward, Russia!.

Hormis une calligraphie retorse, on note une seconde particularité à la lecture des titres composant cet album. Ce ne sont pas les chiffres maudits de la série télé « Lost » ni le tirage du Loto mais bel et bien la track-list que l’on a sous les yeux . Le groupe a en effet numéroté ses morceaux dans l’ordre de leur enregistrement. Seuls 11 des 19 titres disponibles sont présents sur l’album, du 7 au 19 avec le 15 en numéro complémentaire puisque présent deux fois (Fifteen Part I et  Fifteen Part II).

Superstition ou pas, le choix de Thirteen comme titre d’ouverture est plutôt bon tant il résume à lui seul l’urgence mélodique qui caractérise ce « Give Me A Wall ». La voix de Tom, plus hurlée que chantée, sied à merveille au disco-punk infernal produit par le reste du groupe. On ne peut s’empêcher de penser aux regrettés Texans d’At The Drive-In qui possédaient ce même art de manier folie et mélodies.

Si au premier abord les compositions de ¡Forward, Russia! s’apparentent à un joyeux bordel, Fifteen Part I ou Eighteen démontrent qu’au contraire, quoique complexe, elles possèdent des rouages musicaux parfaitement huilés. On y retrouve notamment le même savant mélange entre synthés ultra-dansants, rythmique survitaminée et voix égosillée. On sortira du lot le tryptique SixteenSeventeenEighteen qui apparaît comme le tiercé gagnant de cette grande loterie post-punk.

Vue l’intensité des onze titres composant cette galette, on n’ose imaginer le résultat sur scène. Les murs que réclame Tom à corps et à cris ne seront surement pas de trop pour dompter la fougue sauvage du quartet. La révolution d’octobre est en marche, elle porte un T-shirt blanc avec deux points d’exclamation.

Chroniqueur

Tracklist

  1. Thirteen
  2. Twelve
  3. Fifteen Part 1
  4. Nine
  5. Nineteen
  6. Seventeen
  7. Eighteen
  8. Sixteen
  9. Seven
  10. Fifteen Part 2
  11. Eleven

La disco de ¡Forward Russia!