Derrière Here We Go Magic se cache le new-yorkais Luke Temple, auteur de deux albums pop-folk, "Hold A Match For A Gasoline World" en 2006 et "Snowbeast" en 2007. Enregistré seul (à l’exception du dernier morceau), dans son appartement, avec quelques synthés vintages et un magnétophone à bande, "Here We Go Magic" en dit long sur […]

Derrière Here We Go Magic se cache le new-yorkais Luke Temple, auteur de deux albums pop-folk, "Hold A Match For A Gasoline World" en 2006 et "Snowbeast" en 2007. Enregistré seul (à l’exception du dernier morceau), dans son appartement, avec quelques synthés vintages et un magnétophone à bande, "Here We Go Magic" en dit long sur son contenu. Une invitation au voyage… 

On peut, grossièrement, définir deux entités dans cet album, deux destinations. La première est celle d’un folk remanié et sublimé électroniquement. On pénètre ainsi, entre autres, dans le territoire d’Animal Collective. Le phrasé limite country d’Only Pieces invite à entrer dans une transe, de par l’imposante rythmique tribale qui le porte. L’enjoué Fangala – sans doute le plus beau morceau de l’album – donne dans l’explosion de couleurs tout en évoquant une certaine nostalgie psychédélique. Le pied binaire et les boucles de guitares folk permettent au délicieux timbre de Luke Temple de faire décoller Tunnelvision vers une galaxie nommée "Sung Tongs". La seconde destination, quant à elle, est autrement plus cosmique, quelque part entre les bizarreries krautrock de Popol Vuh et de Cluster, illustrée par les morceaux Ghost List, Babyohbabyijustcantstanditanymore et Nat’s Alien.

Pour conclure, "Here We Go Magic" nous laisse sur un double paradoxe : original mais déjà vu, bon mais trop court pour vraiment décoller.

• Publication 421 vues11 mars 2009
• Tags Here We Go MagicWestern Vinyl
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