Si vous voulez entendre un nouveau son de cloche, laissez-vous tenter par Howling Bells, nouveau groupe issu de la scène australienne. Pour enregistrer ce premier album éponyme, sous la férule de Ken Nelson (Coldplay, Sigur Rós), le quatuor s’est installé en Angleterre et commence à se faire un nom grâce à des critiques souvent élogieuses […]

Si vous voulez entendre un nouveau son de cloche, laissez-vous tenter par Howling Bells, nouveau groupe issu de la scène australienne. Pour enregistrer ce premier album éponyme, sous la férule de Ken Nelson (Coldplay, Sigur Rós), le quatuor s’est installé en Angleterre et commence à se faire un nom grâce à des critiques souvent élogieuses outre-manche.

Dès la première chanson, Howling Bells impose un rock sombre et captivant mâtiné d’influences country. Bell Hit est une bonne introduction à l’atmosphere mélancolique qui va suivre. Plus que tout autre chose, c’est la voix de Juanita Stein qui nous fait vibrer. On pense forcément à PJ Harvey, parfois aussi à Karen O des Yeah Yeah Yeahs (notamment sur Night Is Young). L’album alterne les chansons lentes où la voix soyeuse et sensuelle de Juanita domine, comme si celle-ci était une artiste solo, et d’autres plus rock où sa voix fait cette fois-ci partie d’un tout.

La chanson la plus bouleversante est certainement Broken Bones. La voix de la chanteuse y prend alors une véritable ampleur, associée à des paroles enivrantes (« Broken bones may hurt / But a broken heart will never mend »). Dans un genre plus énergique, Low Happening est aussi un très bon titre qu’on se repassera en boucle.

Avec une créativité et une verve debridée, Howling Bells nous transportent dans un monde obscur et froid mais dans lequel on est volontiers prêt à rester des heures, le quatuor ayant évité le piège de sacrifier les mélodies aux ambiances. Pour un premier essai, un album séduisant et prometteur.

• Publication 334 vues15 août 2006
• Tags Howling BellsBella Union
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