Lescop où le retour triomphant de la new wave dans la langue de Molière. Un retour écrit sur tableau noir, un vestige des années 80. Mais pas n’importe lequel, quelques traces étant encore bien visibles, à peine effacées par la brosse. On y lit encore distinctement le passage de quelques-unes des plus illustres icônes de l’époque, de Joy Division […]
Lescop où le retour triomphant de la new wave dans la langue de Molière. Un retour écrit sur tableau noir, un vestige des années 80. Mais pas n’importe lequel, quelques traces étant encore bien visibles, à peine effacées par la brosse. On y lit encore distinctement le passage de quelques-unes des plus illustres icônes de l’époque, de Joy Division jusqu’à Etienne Daho. Et c’est sur cet objet hérité d’un riche passé que Mathieu Lescop a choisi d’écrire la suite d’une carrière préalablement entamée au sein du groupe Asyl et d’élaborer ici la trame de fond d’une pop noire, belle et plus personnelle que jamais.
Ici, pas de ballades champêtres, de tapis de fleurs ou de sifflements d’oiseaux. Le paysage est sombre, le plus souvent il fait nuit, parfois même il pleut et quelques moments d’errances urbaines sont relatés. Pourtant notre dandy vagabonde systématiquement sous le feu de rythmiques dansantes, un feu paradoxalement glacial mais véritablement entraînant. Les basses sont rondes, la batterie carrée, et quelques synthés viennent aussi prendre la tangente. Tout en devient presque mathématique mais la solution n’en est alors que plus simple à trouver, celle de se laisser embarquer sans chercher à comprendre et suivre notre protagoniste là où bon lui semble, de Los Angeles à Paris, en passant par Tokyo ou Ljubljana. Des villes situées aux quatre coins du monde, théatres de vie des différents personnages rencontrés le long des onze titres de ce premier album solo.
Un coup d’essai parfaitement maîtrisé qui a su déjouer tous les pièges, évitant l’excès de noirceur par une juste maitrise des contrastes, et prenant soin de s’inscrire dans le registre du souvenir plutôt que celui de la redite. Et c’est bien le nom de Lescop que l’on retiendra éventuellement désormais pour venir alimenter nos envies d’escapades nocturnes.
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- Publication 773 vues11 octobre 2012
- Tags LescopMercury
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Lescop sur la route
Tracklist
- La forêt
- La nuit américaine
- Ljubljana
- Los Angeles
- Le mal mon ange
- Tokyo, la nuit
- Hypnose
- Un rêve
- Slow Disco
- Paris s'endort
- Le vent