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Lhasa


Un album de sorti en chez .

Lhasa s’était faite rare sur la scène musicale. Son dernier album, « The Living Road » remonte déjà à 2003. Mais cela ne l’a pas empêché d’émailler de sa présence certains titres de ses amis, notamment sur les derniers albums respectifs des Tindersticks et de Patrick Watson. Sa voix, à l’aise dans le registre trilingue (anglais, français […]

Lhasa s’était faite rare sur la scène musicale. Son dernier album, « The Living Road » remonte déjà à 2003. Mais cela ne l’a pas empêché d’émailler de sa présence certains titres de ses amis, notamment sur les derniers albums respectifs des Tindersticks et de Patrick Watson. Sa voix, à l’aise dans le registre trilingue (anglais, français et espagnol) est son instrument principal. Capable de provoquer une vraie chair de poule, elle se fait mutine, cajoleuse, plaintive, rugueuse. Revenue aux fondamentaux, c’est-à-dire à sa langue maternelle, l’anglais, Lhasa a investi le mythique studio montréalais Hotel 2 Tango, pour accoucher dans la douleur d’un album homonyme.
 
Car, si par moments une certaine lueur semble poindre à l’horizon, force est de constater que l’album est traversé par une tristesse insondable, ou disons plutôt, une mélancolie sereine. Une fois atteint ce stade, il semble que Lhasa a lâché prise, s’est investie dans cet état d’esprit pour en cerner tous les aspects. Le déluge est passé, la tempête s’est abattue. Le paysage, autant physique que mental, est dévasté. Et sur les braises encore fumantes, et les ruines englouties, Lhasa se relève sur le bouleversant Rising, composé avec son complice Patrick Watson, et dont elle a repris l’usage du mégaphone.
 
On se rend vite compte que Lhasa a senti le besoin d’être entourée et de faire un album très personnel, qui sonne le plus juste possible. Elle a fait appel à des musiciens qu’elle connaît bien depuis son installation à Montréal. Les instruments sont nobles mais sommaires, mais il faut particulièrement noter l’apport rare mais bienvenue de la harpe, divinement maniée par les doigts de fée de Sarah Pagé. Outre le fait d’avoir aidé à l’enregistrement de l’album, le Montréalais Thierry Amar joue de la contrebasse sur Anyone And Everyone. L’Alsacien Freddy Koella a fait le voyage pour un solo de guitare sur Love Came Here, et son jeu intrigue sur le très habité 1001 Nights, dont il a co-composé la musique. On a le sentiment de replonger avec délectation dans le dernier Patrick Watson, en écoutant le superbe Where Do You Go, dont il a composé la musique.
 
La musique de Lhasa est une denrée précieuse, que l’on chérit au plus haut point. Son dernier album nous prend aux tripes, il est tout bonnement magnifique. On s’est habitué à son absence, en sachant qu’un jour ou l’autre elle reviendrait pour nous enchanter de nouveau, ce fut chose faite. L’annulation de sa tournée d’automne est une bien triste nouvelle, mais nous espérons très fort la revoir.  

Chroniqueur
  • Publication 378 vues9 juillet 2009
  • Tags LhasaWarner
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Tracklist

  1. Is Anything Wrong
  2. Rising
  3. Love Came Here
  4. What Kind of Heart
  5. Bells
  6. Fool's Gold
  7. A Fish on Land
  8. Where Do You Go
  9. The Lonely Spider
  10. 1001 Nights
  11. I'm Going In
  12. Anyone and Everyone

La disco de Lhasa

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