Depuis leurs débuts en 2002, Liars n’en finit pas de nous désorienter d’album en album. Après plusieurs changements de genres (Post-Punk, No-Wave, Ambiant) le groupe revient cette fois-ci avec des sonorités denses, électriques, et teintées de guitares particulièrement noisy. Le quatrième album de Liars s’ouvre sur le magnifique Plaster Casts Of Everything, entièrement composé de […]
Depuis leurs débuts en 2002, Liars n’en finit pas de nous désorienter d’album en album. Après plusieurs changements de genres (Post-Punk, No-Wave, Ambiant) le groupe revient cette fois-ci avec des sonorités denses, électriques, et teintées de guitares particulièrement noisy.
Le quatrième album de Liars s’ouvre sur le magnifique Plaster Casts Of Everything, entièrement composé de riffs répétitifs et sans concession. En se concluant sur une déflagration sonore particulièrement intense, Liars confirme une fois de plus sa capacité à composer des mélodies à partir de quelques éléments simples, tout en les noyant perpétuellement sous une nuée de guitares distordues, jouée à la limite du larsen. Malgré ce mur de bruit blanc, on découvre des morceaux plus pop qu’à l’accoutumée. Et avec Freak Out et Pure Unevil, Liars se rapprochent même de la noirceur et de l’obstination bruitiste de Jesus And Mary Chain, période "Psychocandy".
Mais au moment où nos acouphènes se réveillent, Liars nous propose quelques morceaux plus électroniques et introspectifs. Sur le terrifiant Houseclouds, une basse fuzz cotonneuse côtoie un clavier primitif pour un morceau à la noirceur particulièrement poisseuse. Le faussement calme Sailing To Byzantium distille une ambiance des plus menaçantes. Enfin, Leather Prowler nous plonge un peu plus dans la terreur, par le biais d’une sale rythmique et des voix effrayantes réverbérées à outrance. Et malgré la relative disparité des titres, il émerge de ce magma bruitiste une urgence et une noirceur confirmant Liars comme un des groupes les plus fascinants du moment.
Plus accessible que "Drum’s Not Dead" et moins barré que "They Were Wrong, So We Drowned", ce quatrième album de Liars n’est pas pour autant dénué d’expérimentation. Jonglant en permanence entre le rock mutant, répétitif de la No-Wave et la noirceur des guitares Shoegaze, "Liars" emporte nos oreilles dans un dédale de distorsion. Et devant un tel déluge sonore, on ne peut que se laisser entraîner.
Tracklist
- ESME LIARS SAVE MENU (just as always again)