"> Pegase - Pegase - Indiepoprock

Pegase


Un album de sorti en chez .

9

Embarquez pour un doux voyage pop en compagnie du Nantais Pegase.

Pegase c’est la force tranquille et le goût du travail bien fait, il faut parfois savoir prendre son temps pour faire les choses (très) bien. Après un nombre incalculable de dates ici et là en France l’an dernier, une présence remarquée sur la scène du très pointu Pitchfork Music Festival de Paris et deux EP très prometteurs voilà enfin un album. Douze titres pour en découvrir un peu plus de l’univers aux couleurs pastelles de Raphaël d’Hervez, ex-Minitel Rose.

Le disque démarre par un morceau bien connu de ceux qui ont eu l’occasion d’entendre les extraits distillés sur la toile, Bad Side of Love. Une longue introduction qui gagne de plus en plus en intensité , des instruments qui se mélangent pour créer une douce mélodie pop puis une voix discrète, voilà ce que Pegase propose pour lancer ce disque en forme de longue promenade rêveuse.

Chacun des titres a sa propre identité, parfois plus électro pop comme Ladybug et son synthé envoûtant, d’autres surfant sur la new wave (Gold to Share). Arrive Loulou, l’un des morceaux les plus délicats et réussis du disque. Avec un rythme pourtant répétitif et peu de paroles, Pegase sait garder cette délicate poésie qui est la sienne jusqu’à la dernière seconde. A un peu plus de la moitié de l’écoute c’est au tour d’un autre titre déjà entendu sur la toile: Without Reasons. C’est avec ce titre que le jeune Nantais s’est fait connaitre. Le morceau se montre toujours aussi accrocheur plus d’un an après sa sortie et n’a pas perdu de sa superbe. Blamed et Monkey retiennent eux aussi l’attention. Blamed dévoile un côté obscure pas encore croisé au fil de l’écoute, les arrangements  sont plus sombres mais néanmoins majestueux avec des percussions franches, un synthé aux allures d’orge et une guitare électrique flirtant avec le post rock. Monkey en serait l’alter ego, tout aussi magistral mais plus doux. L’atterrissage se fait en douceur (mais pas trop) avec le sensationnel Dreaming Legend et ses mélodies montagnes russes en presque 5 minutes. En somme une chanson taillée pour les fins de concerts endiablés.

Et comme il faut une fin à tout, Pegase a choisi de revenir sur terre avec Diana, ambiant et insolite. La recette Pegase aura fonctionné du début à la fin du disque. Pop mais jamais trop sucré, rêveur mais jamais soucieux, paisible mais surtout pas monotone. Raphaël d’Hervez confirme ici qu’il y a parfois du bon à voler de ces propres ailes. On lui souhaite de planer encore longtemps.

Chroniqueur

Tracklist

  1. The Bad Side of Love
  2. Gold to Share
  3. Ladybug
  4. Loulou
  5. Out of Range
  6. Old Idol
  7. Without Reasons
  8. Blamed
  9. Monkey
  10. Creatures
  11. Dreaming Legend
  12. Diana

La disco de Pegase

Pegase9
90%

Pegase