"> Preoccupations - Preoccupations - Indiepoprock

Preoccupations


Un album de sorti en chez .

5

Les anciens de Viet-Cong en pleine crise d'anachronisme.

Ils ont changé de nom, trop lourd à porter sur le continent nord-américain encore de nos jours… Voilà donc Preoccupations et son album éponyme a la lourde charge d’emboîter le pas des productions de Viet Cong. Pour se faire, le groupe se recentre sur les fondamentaux, les influences. Et de fait sur ce « premier » opus du groupe vous allez entendre de forts relents de Joy Division, des Cure, léché par un shoegaze tout aussi « roots ».

Soit, il y a pire inspiration, mais « Preoccupations » ne trouvera jamais réellement le chemin de l’émancipation par rapport à ses glorieuses influences. Stimulations, par exemple nous replonge dans des ambiances synthétiques très post-punk du début 80’s. A la limite du mimétisme, le groupe a tendance à étirer un peu trop son titre pour y placer quelque personnalité, mais tout cela au détriment de l’efficacité générale.

Alors, d’un côté on peut reconnaître à l’opus la qualité de la synthèse entre le Factory Records et le 4AD de cette belle période (disons 77 – 83, à la louche), mais les moments « actuels » et « personnels » se font trop rares et parfois presque forcés. Il n’en reste pas moins qu’un titre comme Zodiac et son final au clavier échappant à tout contrôle vient nous rappeler qu’il y a une raison pour laquelle nous avions patienté pour cette sortie. L’interminable Memory lui aussi foisonne de l’énergie un peu noire du groupe, celle qui explose littéralement sur scène. Mais c’est bien dans les arrangements, dans la contextualisation que le groupe se révèle parfois, du point de vue de la composition on a déjà entendu cela de nombreuses fois, et parfois en mieux, plus limpide.

A contrario, comme précisé en amont, on a droit à la voix de Peter Murphy, à la basse tantôt Peter Hook tantôt Carlos D, aux ambiances très This Mortal Coil, le tout fondu avec une certaine maestria. On pourrait présenter cet album comme un « Petit précis du post-punk de Ian Curtis à « Turn on the Bright Lights » », à ce titre l’album ne déçoit que par son manque de caractère. Voilà donc en résumé l’effet de « Preoccupations » qui plaira aux post-punkeux sans leur laisser pour autant un souvenir impérissable.

S’il ne devait en rester qu’un titre : Zodiac.

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Tracklist

  1. Anxiety
  2. Monotony
  3. Zodiac
  4. Memory
  5. Degraded
  6. Sense
  7. Forbidden
  8. Stimulation
  9. Fever

La disco de Preoccupations