Au premier abord, Vampire Weekend a de quoi énerver : un quatuor New-Yorkais au look de premier de la classe, un style indie-afro-pop-punk qui rappelle énormément Talking Heads et enfin une popularité se propageant sur internet et la blogosphère à la vitesse d’une rumeur. Après avoir tenté de réaliser un film (« Vampire Weekend ») et jouer au […]
Au premier abord, Vampire Weekend a de quoi énerver : un quatuor New-Yorkais au look de premier de la classe, un style indie-afro-pop-punk qui rappelle énormément Talking Heads et enfin une popularité se propageant sur internet et la blogosphère à la vitesse d’une rumeur. Après avoir tenté de réaliser un film (« Vampire Weekend ») et jouer au rappeur blanc (dans le groupe L’Homme Run), les quatre membres de Vampire Weekend se sont lancés dans la réalisation d’un album qui se révèle paradoxalement très rafraîchissant, pour peu que l’on fasse abstraction du buzz dont il fait l’objet.
Il faut bien admettre que nos réticences se sont rapidement envolées après avoir écouté l’euphorisant A-Punk. Difficile de résister à l’énergie à revendre que contient ce morceau. Avec ses riffs de guitare claire, sa batterie ascétique et ses quelques notes de clavier enjouées, on se met à bondir de partout comme si on venait d’entendre un tube ultime au milieu d’une soirée où l’on s’ennuierait un peu trop. Pour autant, le reste de l’album n’arrive pas toujours à retrouver l’énergie d’un tel tube …
Ce premier effort comprend en effet quelques morceaux complètement ratés qui nous empêchent encore de rendre les armes : M79 et ses arrangements hideux dignes du Rondo Veneziano et les violons trop dégoulinant de Walcott. Autant de fausses idées qui se révèlent pénibles à écouter. S’il est difficile de résister à la pop enthousiasmante de Oxford Comma et Campus, qui nous rappelleront l’insouciance de nos années étudiantes, on ne criera pas non plus au génie. C’est avec l’influence de la musique africaine ou encore du reggae, présente sur Cape Code Kwassa Kwassa, Byrn et The Kids Don’t Stand A Chance, que Vampire Weekend gagne en personnalité et en authenticité. Là, les New-Yorkais retrouvent avec éloquence le funk blanc de certains groupes de post-punk.
Ne serait-ce que pour nous avoir donner envie de réécouter Talking Heads ou Lizzy Mercier Descloux, ce premier effort se révèle assez exaltant. Seules quelques réserves nous empêchent encore d’applaudir ce premier album avec un « yeah » enthousiasmant …
- Publication 732 vues27 février 2008
- Tags Vampire WeekendXL Recordings
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