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Nous ouvrons notre festival avec les Anglais de Royal Blood qui comme à leur habitude nous offrent un show parfaitement maîtrisé tout en laissant un peu de place à l’improvisation. Nous n’avons pas grand-chose à ajouter par rapport à notre live-report de leur concert à Lyon.
Puis c’est au tour de la légende Ben Harper de prendre place sur la grande scène du festival. Il nous fait alors profiter d’un concert assez agréable, mais nous restons assis par terre, tout comme lui reste assis sur une chaise même pour faire ses solos de guitare. On regrette donc le manque de dynamisme et de partage avec le public de celui que l’on présentait comme une tête d’affiche.
Nous partons donc avant la fin pour rejoindre la Greenroom où nous nous préparons à écouter Fakear (on ne se lassera donc jamais). Le jeune caennais prend place à 22h45 et retourne littéralement le public avec un set puissant et sincère. Nous finissons encore une fois trempés et épuisés après autant de danse et d’émotion.
Fatigués nous nous dirigeons vers la scène de la Plage, à la recherche d’un petit moment de repos. Todd Terje nous y attend déjà. Mais malheureusement pour nos jambes, le concert du norvégien s’est alors transformé en une des plus belles surprises de cette édition. Accompagné de son groupe live « The Olsens », il réussit à nous renverser avec son groove qui rend son album plus vivant et déjanté que jamais !
Nous ne nous accordons aucun temps mort et rejoignons rapidement la grande scène pour apercevoir Skip The Use, mais, pas convaincus par leur prestation, nous les quittons encore plus rapidement et nous partons écouter The Dø sur la Greenroom. Eux ne nous déçoivent pas et enchaînent les tubes en laissant apparaître leur joie d’être avec nous en cette belle soirée d’été, bref: un très bon concert !
Pour cette deuxième journée, nous commençons avec une des révélations de l’année, le Belge Oscar & The Wolf. Max Colombie et ses musiciens enchantent la grande scène du festival alors que le soleil tape plus fort que jamais. Pour sa performance live il a décidé d’arracher nos pieds du sol en dynamisant au maximum les morceaux de son album, notamment le formidable Strange Entity avec lequel il termine son set.
Après nous être rafraîchis sous les brumisateurs judicieusement installés par les organisateurs nous rejoignons les jumelles d’Ibeyi sur la Greenroom. Nous nous asseyons alors et profitons des sonorités originales et inhabituelles qu’elles nous proposent. Nous retiendrons aussi la bonne humeur, et la joie communicative qu’elles ont propagée pendant tout le concert.
Ensuite direction Angus And Julia Stone que nous ne voulions pas rater. Malheureusement ils ne parviennent pas à nous séduire totalement. Rien de catastrophique, loin de là, mais il nous manque un petit quelque chose, certainement un peu d’interaction avec le public, pour être pleinement satisfaits.
Après avoir patienté en vaquant entre la scène de la plage (ilovemakonen) et la grande scène (Etienne Daho), le nom de Major Lazer débarque sur toutes les lèvres. Nous nous installons et attendons l’arrivée de Diplo et ses amis. Dès le départ on sent que ce set ne sera pas un concert, mais plutôt une animation digne d’un centre de vacances avec distribution de cadeaux. Nous partons donc attristés, car nous attendions plus d’un DJ de la trempe de Diplo.
Nous enchaînons dès lors trois concerts assez attendus en commencent par The Shoes qui nous offrent un set dynamique spécialement mis en place pour les Eurocks. Leur tube « Time To Dance » ne manque pas de faire danser la plage. Il est déjà temps d’aller voir une des têtes d’affiches de cette édition, à savoir The Chemical Brothers. La grande scène est complètement pleine et nous ne voyons presque pas la scène. Difficile de vivre un concert dans ces conditions, nous nous rabattons donc assez vite sur Rone. La scène de la plage est elle aussi bien remplie pour le français, sa setlist et sa mise en scène très travaillée nous séduit assez rapidement, notamment avec son morceau culte « Bye Bye Macadam ».
Pour ce troisième et dernier jour, nous nous sommes levés tôt pour être prêts pour Sinkane à 17h30. L’américain nous délivre sa soul sous le beau soleil de Belfort. Il termine son concert avec son tube « How We Be », un très bon moment.
C’est ensuite au tour de Damian Marley. Le « fils de », qui s’est fait connaître avec quelques gros succès n’arrive sur scène que 15 minutes après le début du concert, et en repartira 15 minutes avant la fin. Pendant ce court moment il ne jouera qu’un seul refrain du très attendu « Welcome to Jamrock ». Dommage.
Pour prendre notre dose de rap de la journée, nous allons écouter Run The Jewels sur la scène de la plage. Leur gros rap n’est pas très adapté au soleil couchant au bord du lac, mais leur prestation reste tout de même très convenable et à la hauteur de leurs albums.
Il est 21h, il est donc temps de découvrir l’attraction sud-africaine Die Antwoord. Ninja et Yolandi manient alors l’étrange et la grossièreté pendant plus d’une heure. Cela valait le coup d’oeil même si notre oreille a parfois souffert.
Après la violence et l’étrangeté, place à la douceur et au raffinement, voici James Blake. La perfection artistique de ses albums est très bien retranscrite sur scène avec deux musiciens et un système de loop. Il n’y a aucune limite à notre amour pour James Blake.
Alors que quelques gouttes de pluie font leur apparition, nous suivons la foule jusqu’à la plage pour le concert que nous ne voulions pas rater. En effet, c’est au tour du prodige australien Flume. Pendant 1h15 il va enchaîner les tubes, on entendra notamment « On Top », « Sleepless », « Tennis Court », « You & Me », « Some Minds », et bien d’autres. Pendant ce concert nous nous sommes plus que jamais approchés de la perfection.