C’est en néophyte (ou plutôt en inculte ?) que je me rendais à ce concert. J’avais reçu deux jours plus tôt le dernier album de The Ex, » Dizzy Spells « , suite à une commande sur un mailorder. Cela me laissait donc bien peu de temps pour tenter de cerner ce groupe mythique de la scène alternative mondiale. Leurs 20 ans de carrière et les tonnes d’éloges que l’on m’a fait d’eux m’ont convaincu d’aller voir ce concert, tant ce groupe semblait respirer la qualité.
J’en ais effectivement eu pour mon argent ! le groupe jouait avec De Kift ce soir la, mais c’est The Ex qui s’installe en premier. Et franchement, rien à redire. La maîtrise était totale, du début à la fin.
La nébuleuse sonore The Ex prend tout son sens en live, guitares et basse prennent vie, se mélangent, se parlent et ne forment qu’un seul son, transporté par les rythmiques on ne peut plus particuliers de leur charmante batteuse. « Noise rock déconstruit » serait une appellation possible de leur musique, bien qu’aucune étiquette ne puisse vraiment être appliquée à ce groupe. Le volume sonore est parfait, ainsi que la balance, et le groupe maîtrise parfaitement les morceaux, jonglant subtilement sur l’improvisation et sur les structures complexes de leurs morceaux (majoritairement tirés du dernier album) pour produire un effet intense et indescriptible. L’usage d’un couteau denté (type couteau de cantine !) pour certaines parties de guitare témoigne de leur goût prononcé pour l’expérimental. Vous l’aurez compris, tout chez eux est particulier, sincère et unique.
Aller les voir est la meilleure manière de s’en rendre compte. A défaut de visuel, une oreille attentive de » Dizzy Spells » (produit par Steve Albini), vous fera peut être entrevoir ce dont je parle…
Ici je ne parle que de musique ! Mais The Ex, c’est aussi un engagement, un état d’esprit, un refus des conventions de l’industrie musicale que je vous invite à découvrir… plus d’infos sur leur site. C’est d’un groupe phare dont il s’agit là !