"> - Indiepoprock

Après une heure-et-demi d’attente, les lumières de la salle se sont enfin éteintes. Le rideau noir masquant la scène s’est ouvert pour laisser la place à… un écran blanc ! Une animation montrant les 4 membres cartoonesques du groupe fut projetée, et sa taille s’est agrandie de plus en plus. Les lumières balayaient le public, le tout sur l’intro du très rock « M1 A1 ». Lorsque enfin le morceau s’est agité, on a vu le groupe… en ombre chinoise. Noodle avait revêtue son fameau chapeau à antennes et 2-D (alias Damon Albarn) avait gardé sa casquette (c’est tout ce que l’on peut dire de leurs tenues vestimentaires). Fin du premier morceau. Une voix d’outre-tombe nous a parlé (celle de Russell) et nous a demandé de faire plus de bruit. Le concert s’est poursuivi et, sur scène, nous voyions soit les ombres des musiciens, soit la projection de diverses animations mettant en scène les personnages de Gorillaz. Malgré cette originalité, le groupe a réussi à faire passer des émotions. On les devinait par moment heureux d’être sur scène et ils avaient l’air de véritablement s’éclater. L’écran qui, au début, faisait vraiment office de barrière, est devenu au fil du concert de moins en moins épais, pour finalement quasiment disparaitre des esprits. Presque toutes les chansons de l’album furent jouées (exceptées « New Genious » et « Double Bass ») ainsi que l’inédite « Dracula ». Rien à redire, sauf qu’il n’était peut-être pas nécessaire de jouer « Latin Simone » puisque la voix d’Ibrahim Ferrer et la trompette étaient samplées. Mais le concert fut de trop courte durée, car, au bout d’une heure, les musiciens quittèrent la scène en saluant le public. Les lumières se rallumèrent. Mais pas question de bouger ! En règle générale, les artistes reviennent en moins de 5 minutes. Mais là, 5 minutes passèrent et rien, pourtant le public ne manquait pas de se faire entendre. Alors, la salle a fait de plus en plus de bruit et, au bout d’un moment, la voix de Russell a refait surface, en direct des coulisses, en nous demandant ce qu’on voulait… « Eh bien, que le concert continue ». Seulement voilà, les roadies avaient déjà commencés à remballer le matériel et aucun rappel n’était prévu. Russel nous a demandé de patienter encore une dizaine de minutes, le temps de tout rebrancher. Ce fut donc un vrai rappel, puisque lorsque les musiciens sont « réapparus », ils ont repris « Tomorrow Comes Today » et « Clint Eastwood ». Deux petits tours et puis s’en vont. Cette fois-ci , c’était bien fini, on avait pourtant envie que ça continue.

Chroniqueur
  • Publication 455 vues22 juin 2001
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