Mademoiselle K, Pauline Croze et Syd Matters sont invités à La Bande Passante, émission de RFI, enregistrée ce soir au Triptyque. Les interprétations musicales seront entrecoupées d’intermèdes-interview, de pauses-jingles et d’applaudissements à la commande.
Mademoiselle K nous présente deux titres, seule à la guitare électrique avec une boîte à rythme. Le premier a des accents disco-funky avec un solo de guitare disto-wah-wah, tandis que le second est plus intimiste et plus doux, avec des textes gentiment rentre-dedans. Sa voix de gorge un peu rauque et son attitude font penser à PJ Harvey, mais elle manque toutefois de maturité.
Pauline Croze nous présente, quant à elle, six titres. Sa voix chaude légèrement voilée accompagnée d’une guitare sèche servent des textes aboutis et des mélodies accrocheuses. Elle communique avec son public, s’en fait un ami proche, partage son intimité. On devine que des cassures ont du atteindre cette fille, mais elle est encore un peu trop sage. Il lui manque peut-être un peu de la folie que nous laissait espérer sa belle voix de madone inconvenante.
Après de nombreuses vérifications de guitares et de branchements, Syd Matters arrive sur scène pour de bon. Le groupe au complet (ils sont cinq) nous propose une musique pop-rock-folk électrifiée par la présence de trois guitaristes. Certains morceaux ne sont pas sans rappeler les arrangements des Cocteau Twins. Les mélodies, parfois chaotiques, ont une structure originale et puissante. Syd se met au clavier au bout de quelques titres et interprète de plus anciens morceaux qui plaisent vraiment au public, malgré la piètre qualité du son. Une soirée tout en paradoxes…