"> - Indiepoprock

C’est le grand retour de Bauhaus. Les valeureux princes du gloth (contraction de glam et goth) n’avaient pas donné de concert depuis la tournée ‘Gotham’, en 1999. Les voici donc repartis sur la route des capitales, avec en vue des shows pour les vieux fans. Verdict : le Bataclan est blindé de cheveux noirs et bottes de cuir, avec pas de résille au milieu. Le passéisme étant très tendance, quelques curieux sont également venus observer le phénomène sur scène.

Le concert commence dans le plus grand désarroi. Le guitariste ressemble de plus en plus à Bono, et le groupe porte des costumes que même le public n’oserait pas vêtir. Peter Murphy grimpe sur un ampli pour entamer les hostilités. Il gratifie le micro de cris visiblement déchirants, mais ce dernier ne semble pas apprécier, aucun son ne parvenant aux oreilles du public. Des exclamations « Du son, du son ! » se font alors entendre, mais seul émerge un cri de ralliement « Du sang, du sang ! », et le groupe continue sans se rendre compte de ce qui se passe. Interruption et distribution de pétales de rose. Problèmes réglés, on espère un deuxième départ en flèche, mais il n’en est rien. Un Silent Edges insipide, un She’s In Parties caricatural : les musiciens se jettent des regards noirs, assez peu d’accord sur leurs manières de jouer les titres. Le clou est tout de même une version Macumba de Kick In The Eye.

C’est long, mais le public reste. Et finalement les rappels sauvent la mise, par le petit jeu des reprises, qui semble libérer le groupe. Transmission (Joy Division), Telegram Sam (T-Rex), Ziggy Stardust (Bowie) deviennent presque enfantins. Pour finir, nous avons quand même droit à la cape de vampire qui virevolte sous le nom Bela Lugosi. Toutes les bonnes choses ont une fin, Bauhaus peut désormais reposer en paix.

Chroniqueur
  • Publication 481 vues6 février 2006
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