"> - Indiepoprock

27 MARS 2006. Une date qu?Arthur H n?a pas choisie par hasard. Aujourd?hui, on fête ses quarante ans. Cela peut laisser présager un concert exceptionnel?

A 20h30 exactement, la voix rauque s?élève et invite le public attardé près du bar à la rejoindre dans une salle pleine à craquer. La scène est arrangée dans une pure ambiance H-ienne, miroirs déformants suspendus au-dessus des musiciens et savants jeux de lumières rouge-orange qui réussissent à créer une ambiance très intimiste malgré les proportions de la salle.

Arthur est là, tout de doré vêtu, prêt à nous proposer une fois de plus moult relectures de ses morceaux. Accompagné de musiciens toujours excellents, il délivre petit à petit des chansons qui font vibrer le public.

Puis arrive la première surprise de la soirée : larsens et déflagrations de guitares emplissent l?espace, empêchant le nouveau morceau de commencer? et voilà ?M- qui entre en scène pour le très attendu Est-ce que tu aimes ?. Petits jeux de scène entre copains qui achèvent de conquérir une foule déjà tout acquise?

Le concert continue, toujours avec des chansons qui se déplient, se déroulent, pendant de longues minutes d?échanges et d?improvisations (sans doute tout à fait préparées?). Mais le public n?est pas au bout de ses surprises car entre maintenant en scène la jolie petite s?ur, Maya Barsony. La scène se fait très familiale avec ce duo (Ma sorcière bleue) pour leur maman dont c?est aussi l?anniversaire. Mr H nous gratifie ensuite d?un diaporama pseudo explicatif, mais amusant, retraçant chaque étape de sa vie. Malheureusement les spectateurs du fond verront surtout les pieds des personnages, le balcon bloquant la vue?

Quelques morceaux, dont un grandiose The Lady of Shanghai, nous mènent vers la surprise suivante : Monsieur Higelin père. Une ovation, une courte chanson avec son fils (Le Destin du voyageur), beaucoup d?émotion dans ses larmes mal contenues et le voilà reparti.

Mais il n?est que 22h30 et Arthur H, 40 ans, compte bien faire de ce concert une grosse fête. Il continue donc sur sa lancée. En souvenir des premiers concerts, en souvenir du Magic Mirror, voilà Brad Scott, l?ami, le contrebassiste des débuts, qui fait maintenant son apparition pour le fameux C?est extra de Léo Ferré (déjà immortalisé sur le live du Bachibouzouk band « En chair et en os »). Le public vibre.

Encore un ou deux morceaux et il serait, semble-t-il temps de se quitter. Mais c?est l?anniversaire. Pas question de partir d?un coup, même après un final généreux (Adieu tristesse). Pour son premier morceau de rappel, Arthur demande à Pauline Croze de le rejoindre pour partir à Miami dans une jolie chanson d?amour à deux voix. On ne peut se permettre de refaire ici la playlist dans ses moindres détails mais il termine brillamment ce rappel, le premier, par Ma dernière nuit à New York City.

Il est encore beaucoup trop tôt pour partir?.Pour cette étape, ce changement de décennie symbolique, Arthur a décidé de renaître. Il convie alors ses ?parents? sur scène. Un jeune et joli couple rejoue l?histoire de Jacques et Nicole et bien sûr, l?arrivée du petit Arthur le 27 mars 1966. Et voilà H, presque nu comme un ver, seulement vêtu d?un tout petit slip couleur chair, qui entonne d?un air détaché la suite de son set.

L?histoire est contée, la boucle est bouclée, on s?achemine doucement vers la fin du concert, Confessions nocturnes, L?Amoureux, puis arrive le final, une courte valse pour calmer les esprits avant le départ. Arthur H Le Grand salue un public heureux et quitte la scène après 3h15 de concert.

Chroniqueur
  • Publication 382 vues27 mars 2006
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