On a aussi écouté BlauBird – Rising la fin de la tristesse
Un grand disque en approche qui annonce « la fin de la tristesse ». La promesse est belle et elle est très largement tenue. Avec « Rising », Laure Slabiak signe un disque d’une rare intensité.
La formation aime, entre autres, Gabriel Fauré, Portishead ou My Brightest Diamond. Et c’est exactement cela. Dans le premier album de BlauBird on retrouve la rigueur minimaliste, le sens mélodique de l’un, l’incroyable spleen lumineux de l’autre, le lyrisme bouleversant de la dernière.
Le groupe parisien tresse ainsi une musique aux frontières du folk, de la musique doucement électro et d’un trip-hop qui aurait su rendre hommage aux compositeurs classiques du 19 et 20ème siècle.
Aux côtés, notamment, d’Olivier Slabiak, la chanteuse, au timbre admirable, s’exprime en français, en anglais et en yiddish. Et dévoile une poésie teintée de mélancolie où la mort rode. Mais ne triomphe jamais vraiment totalement. Une poésie inspirée par William Blake ou Maurice Maeterlink.
Il faut écouter « Rising » pour ce qu’il est : un album somptueux qui plonge ses racines dans le romantisme noir européen. Dans une Europe si malmenée aujourd’hui. Mais tant qu’il existera des groupes comme BlauBird, on gardera une once d’espoir. Et même davantage.
BlaudBird sera en concert le vendredi 8 juin au Sunset Sunside, rue des Lombards à Paris.
- Publication 2 282 vues5 juin 2018
- Tags BlauBirdMicrocultures
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