On a aussi écouté Garciaphone – Ghost Fire
Un nouveau disque de Garciaphone, toujours lentement mûri, est toujours une saisissante plongée dans les profondeurs d’une musique qui parle à l’âme. Loin d’une consommation sans lendemain, ces chansons-là ont l’ambition, réussie, d’emporter toutes celles et tous ceux qui les écoutent bien au-delà de cette zone de confort qui ressemble furieusement à l’aveuglement.
S’y déploient des compositions à la finesse incommensurable, à l’aridité rappelant la dureté de l’existence. Dans un mouvement qui n’a rien de contradictoire. Au plus près, plutôt, de ce qu’elle est. Une énigme, entre malheurs indépassables et douceur surprenante. Tout cela mêlé, sans que jamais l’on puisse, au fond, contrôler quoi que ce soit.
Les chansons de Garciaphone portent ainsi cette ambivalence fondamentale, entre sourires et larmes, ombre et lumière. D’une tristesse abyssale, d’une beauté accueillante. On pense, évidemment à Elliott Smith, cet autre orfèvre ayant porté la pop au sommet de l’expressionnisme musical.
Et l’on se dit que Garciaphone a la délicatesse, lui, de ne pas sombrer dans le désespoir intégral, ni de noyer ses morceaux dans une production massive. Il parvient, au fil de ses disques, à surfer si élégamment sur une vague à la transparence infinie. « Ghost Fire » demeure sur une ligne de crête magique, entre fragilité bouleversante et rythmiques entraînantes.
- Publication 485 vues4 novembre 2024
- Tags GarciaphoneMicrocultures
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