Parfois qualifée de post-grunge, la musique de Headkeyz embrase bien d’autres aspects. Comme si elle faisait le pont entre les années 70, son rock lourd et mélodique, et celui des années 90 nourri de métal et de musiques alternatives. Jusqu’à la pop atmosphérique des années 2000.

Il en résulte une musique à l’hybridation saisissante, ultrapuissante et sophistiquée. Plus inclassable qu’il ne semble. Un peu comme si Killing Joke avait rencontré Kyuss. Ce premier chapitre d’un album, qui sera double, brille par sa cohérence alors qu’il explore, chanson après chanson, des territoires variés.

En y mêlant pop, rock indé, métal, Headkeyz ne bouleverse pas l’ordre du post-grunge mais y injecte une évidente finesse de composition. Une complexité qui n’est pas forcément le point fort d’un genre rompu à l’efficacité sans nuance du – très – gros son. Mais qui, ici, fait des étincelles autrement plus intéressantes.

• Publication 527 vues5 janvier 2023
• Tags HeadkeyzNB Records
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