On a aussi écouté Soleil de Tokyo
Imagho, derrière lequel se dissimule JL Prades, délivre ses albums au compte-gouttes. Un peu comme des missives infiniment cultivées et précieuses. Des disques en forme d’oeuvre d’art explorant le folk, le jazz, le rock et l’electronica.
« Soleil de Tokyo » est incontestablement à ranger aux côtés des géants du slowcore, de Codeine à American Music Club. Imagho est sans conteste l’un des rares musiciens français à comprendre que la tension et la lenteur ne sont pas antinomiques. Les paroles de JL Prades méritent aussi le plus grand intérêt. Elles distillent une magnifique poésie du quotidien dévoilant les micro-oscillations de l’âme. Elles soutiennent une musique qui atteint ce que Low a pu faire, on pense également au génial Idaho .
JL Prades, guitariste d’exception, tresse des chansons électrifiées, traversées de douces fulgurances électroniques, et qui s’imposent sans forcer, comme si elles avaient toujours été présentes, familières, doucement inquiétantes et finalement réconfortantes.
« Soleil de Tokyo » est « un présent sans prix ». Et Imagho un artiste définitivement indispensable.