« Troie » ou le disque d’une inflexion. Celle que Malik Djoudi impulse à sa musique. D’un univers presque entièrement synthétique à la chaleur d’un groupe organique.

Dans ce mouvement, le musicien a pris le risque de se perdre. Mais c’est exactement le contraire qui s’est produit. « Troie » impose la singularité d’un compositeur qui parvient là à renouveler son univers.

« Troie » agit comme le révélateur des peurs et des doutes de l’artiste, matrices de chansons qui se révèlent plus pop que jamais. Mais Malik Djoudi a su – se – reconstruire sans retrancher toute l’étrangeté qui caractérise le son unique qu’il sculpte depuis ses débuts.

La pop qui en résulte ne ressemble ainsi à aucune autre. Habitée par un groove sophistiqué, propulsée par la discrète puissance de machines désormais au second plan, elle oscille brillamment entre minimalisme et constructions complexes.

« Troie » déroule une musique qui semble transcender un quotidien pesant, une musique aérienne, ambivalente – terriblement mélancolique et d’une grande légèreté apparente.

Une musique portée par une voix toujours aussi fascinante, comme la signature ultime d’une pop incarnant une autre vision du « beau bizarre ».

 

• Publication 289 vues15 décembre 2021
• Tags Malik DjoudiWagram
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