« Blueprints » de la formation rouennaise Paloma développe une sorte de pop impressionniste, charriant, au fil des chansons, un flot de sentiments paradoxaux. Elle éclaire la magie d’un genre qui a généré son lot d’obsessionnels de la mélodie parfaite et des harmonies ciselées comme des objets précieux.

Paloma semble avoir signé avec le diable de cette idée fixe, qui a précipité plus d’un musicien dans la folie créatrice. « Blueprints », incontestablement, s’aligne sur les étoiles des maîtres barrés de la pop, qui des Beach Boys à Morrissey, ont signé des chefs d’oeuvre intemporels ; parfois au prix de leur santé mental.

On ne souhaite évidemment pas le même destin à Paloma, mais « Blueprints » dans sa volonté d’approcher la pop le plus près possible de nos états psychiques, du plus joyeux au plus sombre, s’impose à son tour comme un disque en dehors du temps.

Un disque dont la force réside dans sa façon ultra-classique d’aborder la pop. Dans cette rigueur d’esthète composant des chansons immédiatement présentes et, forcément, d’une élégance irréprochable.

Avec Paloma, on ne voit pas les coutures d’une musique que l’on écoute comme on porterait un vêtement taillé sur mesure. Avec l’impression que les chansons résonnent uniquement pour soi.

• Publication 570 vues21 février 2022
• Tags PalomaAutoproduction
• Partagez cet article