Planterose explore, avec son premier album, la pop française. La formation rouennaise en livre une vision particulièrement séduisante, puisant aux sources anglo-saxonnes et se nourrissant d’un héritage « national » d’une richesse sidérante.

On pense instantanément au groupe Superflu, comme d’ailleurs à Fontaine Wallace, pour cette même capacité à composer des chansons à la parfaite évidence mélodique. Une ligne claire au service de paroles bien plus acides ou sombres. Des textes qui oscillent entre intime et conscience politique. Un engagement réel mais particulièrement subtil qui traverse le disque avec une grâce folle.

Disque lumineux et habité, « Planterose » s’écoute d’une traite. D’une chanson l’autre, l’on est transporté par la pertinence d’une poésie sentimentale amochée, de constats collectifs à la lucidité frappante. Accompagné par des musiques à l’élégance jamais démentie. Celle d’une pop de haute volée, sensible et dynamique à la fois, ciselée dans ses moindres détails et arrangements.

Revendiquant l’influence de Gainsbourg comme celle de Stereolab, de l’indie pop classieuse comme de la chanson française, le groupe trace en effet de belles lignes entre des univers séparés par le temps ou les intentions. Il dessine ainsi son propre territoire musical, où s’épanouissent une bonne partie de nos fantasmes musicaux. Et s’invite, dès ce premier disque, dans le cercle des formations pop française passionnantes et impeccables.

• Publication 510 vues15 novembre 2022
• Tags PlanteroseBelieve
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