« Nouveaux Dinosaures », dernier album de Séverin, confirme toute la richesse de sa pop, sa magnifique polyvalence. Capable de briller dans un sobre écrin acoustique comme de rutiler au cœur d’arrangements sophistiqués.

Au fil des années, Séverin est parvenu à s’imposer comme un musicien indie-folk à la précision et à l’inspiration remarquable. Moins électrique, ce « Nouveaux Dinosaures » éclaire d’une manière éclatante l’élégance mélodique de compositions qui atteignent ici la grâce de celles d’Elliott Smith.

Les chansons sont des miracles d’équilibre et de sensibilité baignant dans la mélancolie pour mieux souligner le bonheur. Comme si la joie de vivre ne pouvait être dissocier d’un état de profonde tristesse.

La beauté du disque provient également de la somme des discrètes références qui le traversent. Qu’elles soient conscientes ou non. D’Alain Bashung, à Daniel Darc, en passant par Alain Souchon, on est bouleversés de trouver ça et là de telles réminiscences. Comme une certaine idée de la chanson française parfaite.

Et c’est bien de perfection pop qu’il est question avec « Nouveaux Dinosaures ». Mirifique collection de chansons à la finesse renversante.

Qu’il égrène ses textes touchants dans un format musical réduit à sa plus simple et belle expression ou qu’il les propulse dans un environnement sonore plus riche, il tombe toujours juste. De cette justesse qui touche en plein cœur.

• Publication 739 vues2 octobre 2023
• Tags SéverinNeon Napoleon
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