On a aussi écouté L’Amour Plus Fort
Sylvain Fesson oeuvre dans un registre précieux et dangereux. Celui de la poésie rock où se sont illustrés tant de héros absolus, à l’image de Lou Reed. Dans nos contrées le maître du genre est Rodolphe Burger, en passe d’acquérir un statut culte, imprimant sur toute une génération d’auteurs et de musiciens une empreinte indélébile. Comme un chemin à suivre.
Sylvain Fesson, poète sombre et lecteur assidu de ses textes, dont la violence intérieure est immense et belle, l’a parfaitement reconnu ce chemin. Ce que l’on écoute avec « L’Amour Plus Fort » ce sont des chansons abrasives mais effondrées, des guitares en feu ou en pleurs. Des paroles percutantes branchées sur le secteur, une rythmique fracassée, voire sabotée, des mélodies ultra-urbaines où le « réel l’emporte ».
Un sens profond de l’éphémère aussi, un amour pour la liberté, intense et rageur, qui traverse tout le disque.
- Publication 2 151 vues10 mai 2017
- Tags Sylvain FessonAutoproduction
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