On a aussi écouté Teorem – Terminus Montparnasse
Pas complètement rap même s’il y a de ça dans le phrasé, pas ouvertement électro, le texte gardant une place prépondérante dans sa musique, pas totalement chanson donc mais sans en renier l’esprit, Teorem, c’est un peu tout cela. Une formule qui fonctionne avec bonheur dès Paris, ode tout en verve, aussi bien verbale que musicale, à une ville aussi repoussante qu’attachante, sentiment parfaitement rendu par ces boucles et ces samples qui entrent en collision et soutiennent quelques formules bien troussées. Plus loin, Rémi Libéreau (le véritable nom de Teorem), continue de filer le thème de l’errance citadine dans le très réussi Je Pense Donc Je Fuis où la foule urbaine devient le lieu idéal pour noyer sa solitude et son dépit amoureux.
Sur Le Roi Des Croches, Teorem cède un peu au refrain facile, même si son habileté à enfiler les formules qui font mouche et des arrangements décapants séduit toujours. Le tir est néanmoins vite corrigé sur Barbie De Barbès, plus sobre dans la forme sans pour autant renoncer à ce « groove de fond », véritable marque de fabrique de l’artiste, plus acide et direct dans le texte, avant une conclusion en instrumental soigné (Le Jour Et La Nuit) qui vient définitivement prouver que, chez Teorem, mots et musique sont aussi importants l’un que l’autre. Sachant que nombre d’artistes souffrent de la difficulté à trouver le juste équilibre entre les deux, « Terminus Montparnasse » ébauche de sacrées belles promesses pour Teorem dès qu’il sera prêt à passer au format long.
- Publication 853 vues26 janvier 2018
- Tags Teorem
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