On a aussi écouté The Silver Lines – …And The Lord Don’t Think I Can Handle It

The Silver Lines ne révolutionne pas le rock indé, mais le dynamise sacrément. En quelques chansons à haute valeur sonique, les britanniques parviennent à redonner de l’intérêt à une formule – trop – souvent utilisée pour justifier une musique sans imagination.

Sec et nerveux ce nouvel Ep charrie une saine colère, contre une forme de snobisme qui dissimule – trop – souvent un racisme culturel de classe. Dans la plus pure tradition anglaise d’un rock taillé dans la fierté des midle-classes, l’Ep enfonce les barrières sociales et électrise comme jamais la culture populaire. Celle d’un post-punk connecté à la vie réelle, à son chaos toxique, qui percute violemment l’ennui et ses dérives.

The Silver Lines, en outre, maîtrise à la perfection l’art du riff et de la composition ultra-efficace, à réveiller les morts. D’une précision chirurgicale, les chansons s’enchaînent et dévoilent un univers bien moins léger qu’il n’y parait. Elles imposent une vision – enfin – débarrassée des clichés masculinistes encore – trop – souvent attachés au rock. Vivifiant et salutaire.