On a aussi écouté Seuls
Il y a dans « Seuls » un constat implacable. Une lucidité qui se balade de chanson en chanson, des paroles toxiques qui hantent des mélodies d’une élégance folle.
La vidéo de « Dès que tu me touches » résume magnifiquement ce beau paradoxe. Mise en abîme d’une manifestation contestataire ultra-violente, où les protagonistes finissent par se battre avec des oreillers, elle illustre le point d’équilibre que Tomalone a trouvé.
Celui d’une électro-pop racée et percutante portant des textes et un univers à la modernité glaçante, où la confrontation, la division semblent être devenues la règle. La musique serait-elle alors le dernier élément rassembleur ?
Le songwriting profond de Tomalone, minimaliste et ravageur, a quelque chose de troublant et d’étrange. On l’a connu mordant à pleines dents dans le hip-hop, on le découvre à présent puissante machine à faire danser, et pleurer en même temps. Habité par une tristesse post-moderne, chanteur pop classe, un peu brisé.