« Astral 2000 », nouvel album de la québécoise Virginie B, pousse les curseurs de l’hyperpop très loin, et délivre un shoot d’énergie phénoménal. Ce cocktail de pop, d’EDM, d’électro – et d’autres choses encore -, s’écoute d’une traite, gorgé d’inventions mélodiques et de rythmes irrésistibles.

A l’instar de Yelle, Virginie B cultive une légèreté euphorisante, derrière laquelle se cache une vraie profondeur. Une musique redoutable de précision et d’avant-gardisme, qui rappelle parfois les expérimentations funk de Prince. Cette volonté de tordre la musique dans tous les sens, de la plonger dans les méandres d’un futur à créer, provoque des étincelles captivantes.

On devine que ce mur du son, étourdissant de groove, éclaire aussi la solitude contemporaine boostée à l’hypertechnologie et à la vitesse. Comme une course folle et méta-urbaine sonorisée par une électro hybride, infligeant à la pop le même traitement qu’un Flying Lotus a pu prescrire au hip hop.

A ce détail près qu’ici la sombreur et l’angoisse sont remplacées par une explosion de couleurs joyeuses et un irrépressible désir de se perdre dans la danse. « Astral 2000 » est un tourbillon salutaire, qui emporte avec lui une époque troublée, inquiète mais terriblement inventive.

• Publication 422 vues19 septembre 2024
• Tags Virginie BBonsound
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