"> Autoprod : la sélection du mois de juillet - Indiepoprock

Autoprod : la sélection du mois de juillet

Après avoir sauté le mois de juin, notre sélection autoprods revient pour une sélection estivale spécialement prévue pour un décrassage auriculaire en règle après une overdose de David Guetta ou Flo Rida au cours de la soirée mousse du Mustang de Saint-Georges-De-Didonne…

The Lawn Factory n’animera certainement pas vos soirées les plus endiablées, mais le folk ombrageux de cette jeune femme (qui se fait accompagner par deux musiciens sur scène) pourra convenir pour toutes les autres situations ou presque. Le son, très rustique, n’empêche absolument pas ces splendides compositions de prendre leur ampleur. Ajoutez à cela une voix qui n’est pas sans rappeler les complaintes d’une Joanna Newsom, et vous obtenez un petit coup de coeur ! Il n’est pas interdit de se précipiter sur l’inestimable Old Man ou même sur Velib, une chanson à laquelle on s’abonnerait bien à l’année. Un premier EP est disponible en ligne sur la page MySpace de Lawn Factory.

Plus sautillant, Pollux From Rio se fait tout beau (pour emmener Margaux de Buenos Aires sur son Manège Enchanté ?). Hold My Hand And Dance fait mouche avec ses synthés new-wave un peu putes : la ligne de basse bien bondissante et les guitares aigrelettes nous permettent de nous racheter une conscience, même pas honte ! Et même Monochromatic, même s’il arracherait probablement quelques jurons à Kele Okereke de Bloc Party, est d’une efficacité redoutable. Le titre O, chanté en français, s’avère moins convaincant, mais une petite visite est plus que méritée!

The Fleets ne proposent plus que deux titres sur leur page MySpace. Dommage, car si ces chansons, extraites de leur nouveau EP (« Do Good ») s’avèrent très réussies, on aurait bien aimé continuer à profiter des anciens morceaux qui n’étaient pas si mal. En tout cas la pop de ces parisiens enjoués enthousiasme, même à tout petite dose. Des compositions sans emphase mais bien troussée, une interprétation efficace et carrée, quelques arrangements pour enjoliver le tout : parfois, le bonheur pop est aussi simple que ça…

On conseillerait volontiers à Astrolab d’arrêter d’utiliser des copies d’écran d’animations iTunes pour le fond d’écran de leur page MySpace. Musicalement, cependant, leur rock énergique et très inspiré par quelques classiques nineties (Placebo, Smashing Pumpkins…) tient plutôt bien la route, si l’on excepte un chant nasillard très approximatif. Dommage, car ces compositions portées par une belle complémentarité entre batterie, basse et guitare pourraient encore gagner en efficacité.

Terminons en signalant que les très estimables Moonjellies (déjà loués en ces colonnes) enregistrent bientôt leur premier album. On l’attend avec impatience !

Chroniqueur