Boutik Rock 2003
Bacon Caravan Creek propose un rock pop plutôt bien conçu, arrivant à se sortir non sans difficultés des clichés du genre (Muse, Radiohead, etc?) mais avec une sincérité qui fait plaisir à voir. Le chanteur, derrière un pupitre-machine électronique, tel un pasteur, a su prêcher devant des fidèles convaincus.
Un dj seul sur scène, un petit MC l?interrompt pour introduire La Dissidence sur un sketch de Pierre Desproges. Rejoint par un géant, le groupe fait un set peu convaincant. Si le flow efficace de chacun marque une certaine personnalité, la cohésion entre les deux ne se fait pas. Ce qui aurait pu être un mélange intéressant, transforme La Dissidence en un groupe qui ressemble à tant d?autres?
Première orientation electro du Festival avec Superlux qui apparaît sur une scène parsemée de tournesols. Si l?ensemble est plutôt rentre-dedans avec un beat appuyé, sur les quelques morceaux où intervient la chanteuse, on a plutôt l?impression d?une sorte de Stereolab au pays de la techno-house. L?ensemble, s?il fait taper du pied en concert, reste encore perfectible pour être un peu plus séduisant?
Les groupes s?enchaînent pour la date à la programmation la plus variée de la Boutik. Yel qui semble avoir drainer un nombre important de fan propose un rock français dans la lignée des débuts d?un Noir Désir ou plus récemment un Saez. Rock à la volonté contestataire, mais s?il est certain que le set étrenné sur scène depuis un an et demi est irréprochable, le reste donne une impression de déjà vu et sans doute en mieux? Les fans bruxellois eux reprennent déjà en c?ur les refrains de Yel. Attendons donc la suite.
Sandrine Collard apparaît sur scène dans une robe très sixties, une certaine ressemblance avec Jeanne Balibar. Cerné par les Lacksman, père et fille, elle propose un joli répertoire de chanson pop sur fond l?electro minimaliste eighties. D?ailleurs Dan Lacksman a fait partie de Telex, souvent qualifié de Kraftwerk belge. Un petit côté naïf, soutenu par un ensemble de vidéo au charme désuet, rend cette chanteuse naturellement attachante. Le résultat : un franc succès.
Enfin, Vincent Venet clôt la Boutik Rock. Malheureusement pas de bonne chose si ce n?est de très joli costume en velours pour son bassiste et lui-même. Mais ce beau gosse avec ses airs suffisants et son rock variété nous fait plus penser à un acteur d?une série d?AB Prod., qu?à l?avenir de la chanson francophone.
Bémol sur cette fin de Festival qui nous a pourtant proposé d?étonnantes choses, de bonnes choses. Vivement l?année prochaine !
reste du festival
jeudi 27 février 2003 : Hollywood P$$$ Star, Girls In Hawaii, Hudson, Pitcho, The Dallas Explosion, Da Familia
vendredi 28 février 2003: CNN, The Grand Piano, Sweek, Major Deluxe, Steels, My Little Cheap Dictaphone
samedi 1er mars 2003: Miele, Betaversion, Nietzche, Starving, Hank Harry & His Lovely Cowboy Orchestra, Showstar