Dernières nouvelles du Bénin : Star Feminine Band

Sept béninoises se sont inscrites un jour à des cours gratuits auprès d’un professeur de musique passionné. En un temps-record, Star Feminine Band signe son 1er album chez le label le plus excitant que la France peut nous offrir depuis bientôt 15 ans : Born Bad Records. Cette annonce nous donne enfin des nouvelles fraîches et réjouissantes en ce mois humide, désespérant et sans terrasse.

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Born Bad Records s’est déplacé au Bénin fin 2019 pour mettre en lumière le groupe Star Feminine Band. Sept filles qui ne dépassent pas les seize printemps vous balancent une énergie folle et contagieuse, les Fender paraissent démesurées dans les bras de ces filles aux regards intenses, le ton est juste, le rythme aussi, le tout procure des sensations que seule la côte ouest de l’Afrique arrive à produire.

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Leurs influences sont multiples mais le genre garage rock psychédélique n’est pas exagéré dans leur cas, si vous replongez dans les archives de l’afrobeat, du jazz-funk ou de la rumba congolaise, vous comprendrez que l’âge d’or de la création musicale des années 60/70 n’était pas que dans les échanges UK/USA, mais bien aussi dans toutes les capitales de cette côte ouest-africaine. Dignes héritières de Miriam Makeba et Angélique Kidjo, elles ne sont pas là juste pour faire plaisir à leur (génial) prof André Baleguemon, leurs revendications sont clairement et magnifiquement exprimées : l’émancipation de la femme par son indépendance, le pouvoir de choisir son travail, le pouvoir surtout, encore et encore, de pouvoir disposer de leur corps comme elles l’entendent.

On ressent de suite l’énergie de tout un village, tout un peuple, situé au nord-est du Bénin : la contagion est instantanée. Dans quelques années et avec un peu de chance, nous aurons peut-être la surprise de voir l’arrivée de Riot Grrrl, tout droit sortie de l’ancien empire de Dahomey.