"> Furia Sound - Indiepoprock

Furia Sound

La journée la plus rock du Furia Sound Festival nous attend. Modey Lemon, de Pittsburgh (USA), sur la scène trois, assène son rock’n’roll bruyant avec des machines… c’est déstabilisant de puissance et ils ne sont que trois.

Les Anglais de The Servant proposent un pop-rock frais et insouciant. Mais méritaient-ils vraiment la scène une ? Peu de spectateurs debout devant la scène, beaucoup préférant s’asseoir ou se coucher sur l’herbe. La fatigue commence à se ressentir et la pluie du matin n’a rien rafraîchit du tout.

Les No One is Innocent sont attendus sur la scène deux. Hélicoptère en fond sonore, les hostilités commencent, et voient les musiciens assurer et jouer tout en puissance. La chaleur et la poussière provoquent quelques malaises. Les titres s’enchaînent avec un réel bonheur, aussi bien sur scène que dans le public, et la reprise de Depeche Mode met littéralement le feu.

Pour Lofofora le son est ultra fort ! La double grosse-caisse matraque. Les musiciens interprètent des titres de leur dernier album-manifeste et leur punk hardcore fonctionne bien. Un groupe de gamins de tout au plus 12 ans est juste devant les murs d’enceinte puis se faufile au centre du chaudron pour slamer furieusement. Amusé, le chanteur commente : « C’est marrant de faire un concert à l’heure du petit-déj' ». Lofofora est le premier groupe ici qui pense à remercier les petites mains du festival : ces bénévoles sans qui rien ne pourrait exister. Le dernier titre dégomme littéralement les tympans, et laisse le public fourbu mais heureux.

Les Anglais de Kasabian occupent ensuite la scène trois. Leur rock, limite prog, grosse basse et voix pop, est une découverte pour la plupart des festivaliers, qui déambulent d’une scène à l’autre sans se fixer réellement.

Therapy? s’apprête à investir la scène deux mais peu de monde est venu écouter ces vieilles gloires. Pourtant des inconditionnels acclament les Irlandais, malgré leur son approximatif. Toujours la pèche sur scène et l’envie d’en découdre, le trio se surpasse. Il nous présente son dernier album mais annonce qu’il en prépare déjà un autre pour 2006. Therapy? termine le set sur des standards toujours appréciés par le public.

Sinsemilia focalise l’attention et la scène en prend un aspect festif. On est en famille dans le public. C’est bon enfant et pourtant très revendicatif et engagé. La simplicité et le bonheur d’être sur scène sont d’ailleurs communicatifs.

Aqme sort son grand jeu : gros son gras et lumières blanches. Le public afflue au fur et à mesure. Les morceaux plus durs sont les plus réussis. Lors des solos de guitare par contre, il ne se passe rien. Les membres d’Aqme manquent de présence scénique, il faudrait qu’ils s’investissent physiquement, qu’ils mouillent la chemise.

Pendant ce temps, Riton fait danser le public avec son électro-pop-funck-rock assaisonnée de riffs de guitare électrique.

Pour le grand final de la journée, c’est Mano Solo qui s’y colle avec trombone, sax, accordéon, percus en plus des classiques basse, guitare, batterie et clavier. Le public est dans l’ensemble patient mais certains se lassent tout de même de rester jusque si tard.

La programmation de ce Furia Sound 2005 aura donc été d’excellente qualité, le site agréable et l’accueil particulièrement sympathique. Un festival rock et éclectique permettant de découvrir de nombreux groupes et de retrouver quelques stars confirmées. Seul regret, la présence de deux scènes obligant les spectateurs à faire des choix parfois difficiles.

Chroniqueur