"> Furia Sound Festival 25 juin 2005 - Indiepoprock

Furia Sound Festival 25 juin 2005

Furia Festival 25/06/2005

Le deuxième jour de festival commence fort : The film est sur la scène 3, juste à côté de l’entrée. C’est le chanteur qui est à la basse, un saxo donne le rythme rock’n roll à l’ensemble et le batteur passe parfois à la boîte à rythme. C’est extrêmement fort et on s’en va.

Les Wriggles rejoingnent la scène 1. Ces 5 gugusses en rouge chantent, jouent la comédie sur des textes acides, ironiques et réalistes qui dénoncent entre-autre l’égoïsme et le profit.
Ils font les cons, les faux sportifs et ont un langage direct « La soirée se barre en couille » est très expressif, ça sent le vécu. Ils ont presque autant de public que pour Louise Attaque la veille.
La sensibilité est là sur « Mon petit mec et moi » sur l’homoparentalité. Chacun joue de la guitare en alternance, selon les titres. Ils mettent en scène des morceaux, posent comme les anciennes statues soviétiques. Leur longue diatribe acide contre les chasseurs est acclamée par le public. Le public est très attentif et écoute les titres les plus intimistes dans un silence respectueux.

Les Français électro-pop de GOMM commencent par un titre en allemand. La chanteuse est au clavier et le batteur chante aussi. Face à Deportivo, la concurrence est rude et peu de public s’est déplacé. La batterie martiale a un style très New-Wave des années 80. Un guitariste joue également du synthé. C’est gentillet et pas très novateur.

Lorsque nous passons devant la scène 4, Full screen termine son set. Ce métal à voix mélodique rappelle les Deftones. Le chanteur a une tête de jeune étudiant. C’est intéressant mais pas encore bien placé, posé. Le rythme est un peu brouillon mais l’idée est là.

Antiflag, juste en face sur la scène 2, sont particulièrement attendus. C’est du punk-rock old school.
Ils ont des crêtes noires. Le batteur est un vrai bûcheron, à chaque coup, la batterie plie mais ne romps pas. Ces punks là savent jouer et ça dépote. Les pogos dans le public sont biens mérités. Les hurlements du bassiste sont presque plus efficaces que ceux du chanteur. Le titre obligatoire anti-Bush provoque un méga-pogo géant et poussiéreux. Leurs titres redonnent la rage et la volonté de se battre contre toutes les injustices.

De retour vers la scène 1, Les ogres de Barback, groupe festif de la soirée, sont les invités d’honneur du festival. Ils sont attendus par une foule compacte. Petites chansons sans prétention pour les humbles, en dehors de règles convenues et sans philosophie particulière si ce n’est celle de la vie. Lorsque la fanfare est au complet c’est un mélange de jazz, de chanson populaire et de musique manouche et nord-africaine. Ils sont au moins 10. Le public reprend leurs titres en ch?urs.

Les gros durs de Pennywise ont l’air méchant. Ils nous balancent leur punk new school hardcore depuis la scène 2. C’est ultra-speed. Petite reprise des Ramones. Ils sont contre tout : l’autorité, Bush, la police, les salopards de tout poil… « Society » leur donne l’occasion de rappeler que c’est aux jeunes de prendre la relève et de changer le monde et surtout de ne pas devenir des victimes.

Ce sont les guitares saturées de Deckard qui répondent aux demandes de rappel du public de Pennywise. Peu de public s’arrête devant la scène 4 et pourtant leur énergie puisée au plus profond de leurs réserves après une tournée épuisante réussit à rameuter un public qui les découvre ou les redécouvre après la rupture de Baby Chaos. Leurs riffs bien sentis et les mélodies accrocheuses de leur rock inspiré des 90’s passent super bien.
Ce concert se déroule en même temps que celui de Kyo. Certains punks allumés sont d’ailleurs descendus vers la scène 1 pour foutre le bordel, leur envoyer une bordée d’injures et leur balancer tout ce qui leur passe sous la main.

Debout sur le zinc, scène 3, s’appliquent à terminer en point d’orgue festif cette journée.

Tandis que Luke amasse un nombre impressionnant de public, alors que c’est d’une platitude et d’une banalité affligeantes.

Chroniqueur