"> International de Benicàssim - Indiepoprock

International de Benicàssim

20h : Même si THE KILLS n?ont pas plus de quatre ans, Hotel et VV semblent très attendus, un peu comme de vieilles gloires du rock. Hotel (guitare, chant) déclenche une boîte à rythmes pour débuter chaque morceau ; et derrière sa frange, VV chante et agite son corps sexy. En concert, les Kills restent donc assez minimalistes et on préfèrerait les voir dans un petit club sombre et suintant plutôt que sur une grande scène face à 10 000 personnes. Donc quand on est un garçon, on passe son temps à mater la perturbante VV en mimant les riffs crados lancés par Hotel sur sa vieille Hofner Galaxie (surtout sur un de leur titre phare, The Good Ones).

Sur la petite scène (on y tient quand-même à 4 000), le new-yorkais Joseph ARTHUR, seul, est au four et au moulin, passant régulièrement de la guitare sèche au synthé le plus acide ; le tout composant une sorte d?électro-folk pas commune (tout comme son costume vert).

Sans transition, nous passons voir LEMON JELLY, duo anglais d?électro dansante qui prépare le terrain à FISCHERSPOONER. Ces derniers mettent en scène un alliage d?électro new-wave berlinoise, de glam-rock et de théâtre expérimental arty. Difficile à suivre, et la faiblesse des compos n?aide pas. Dommage qu?ils n?aient pas d?autres titres du niveau de leur tube Emerge. Dommage aussi qu?ils aient un côté si rock sur scène, qui ne leur sied pas vraiment.

PEACHES joue juste après. Question jeu de scène, elle a beau être toute seule, elle décoiffe. Quelques danseuses ignobles en gode-ceintures, quelques grimpettes sur les praticables, quelques riffs de guitare saturée sur un beat électronique limite enfantin, et on n?a pas vu le concert passer. Sa recette commence à être connue mais on ne s?en lasse pas. Surtout que cette année, Iggy Pop chante avec elle sur un morceau : il apparaît sur scène projeté sur un écran ; Peaches est à ses côtés ; ils interagissent l?un avec l?autre pour un résultat excellent !

Un kebab à 5 euros en main et nous sommes paré pour le plus gros de la soirée : THE CURE (Evidemment, dans cette phrase, toute comparaison avec la morphologie de Robert Smith est purement fortuite). 35 000 personnes attendent le mythe. 23h40 : Robert Smith arrive entouré d?un groupe quasiment originel. Simon Gallup est forcément là, avec sa basse dont il joue sur les genoux. Porl Thompson est de retour à la guitare depuis quelques semaines puisque Robert a décidé de virer Perry Bamonte. Le set dure plus de deux heures (un peu long pour un festival) et compile toutes les époques. Les curistes purs et durs auraient cependant préféré davantage de titres cold wave. Il y en a donc à peu près pour tous les goûts avec même un Lullaby sans violons et un Boys don?t cry en rappel.

YO LA TENGO commence son set par les morceaux les plus doux et intimistes, à un volume sonore malheureusement trop faible, les discussions de la foule l?emportant sur la musique. En fin de concert, les morceaux lo-fi destructurés seront bien plus prenants.

BASEMENT JAXX ajoute une touche funky-soul-dance-rock à cette soirée. Musique festive sur une rythmique souvent électronique, et divas soul au chant, la grande scène prend des airs de gay-pride. Dans la foule, tout le monde danse.

Chroniqueur
  • Publication 334 vues5 août 2005
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