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Interview de Hayden James

Interview de Hayden James

Pour commencer, qui es-tu ?

Donc mon nom est Hayden James, j’ai commencé à composer il y a 3 ou 4 ans. Le premier morceau que j’ai publié sur le label australien Future Classic était « Permission To Love », mi-2013. Ensuite j’ai sorti un EP avec Embrace et quelques autres morceaux dessus. J’ai aussi fait quelques remixes… Et enfin j’ai sorti « Something About You » en décembre dernier, quelques remixes de ce morceau sont sortis récemment aussi, et maintenant je suis en train d’écrire un album. Si tu veux savoir, tout ce qui arrive est très funky avec beaucoup de guitares ! (rires)

 

Avant Hayden James tu avais un autre projet ?

Oui je faisais partie d’un duo qui s’appelait Cadillac, on jouait des trucs indés très funky un peu comme les Miami Horrors avec beaucoup de synthés. On a sorti un EP et puis après comme tous les groupes on s’est séparé. (rires)

 

Something about you est la musique d’une pub en France. 

Même dans toute l’Europe et l’Inde !

 

Pourquoi as-tu choisi de placer ta musique dans une pub, parce que des fois on oublie l’artiste et on se souvient juste de « la musique de la pub »… C’est un choix risqué, qu’en penses-tu ?

Oui c’est étrange, je suis d’accord avec toi. Mais en fait pour moi ça a juste été énorme tremplin, les gens ont entendu ma musique, et certain l’ont bien aimée. Là c’était une très grande campagne de pub, tu vois quand c’est pour Apple, ou pour Microsoft ça va parce que c’est sérieux et c’est bien fait. La pub se mariait vraiment bien avec la musique. Donc grâce à ça les gens ont commencé à écouter ce que je faisais.

 

Tu peux me dire comment tu procèdes pour composer ?

En ce moment je voyage beaucoup donc je pars avec Ableton sur mon ordinateur, un petit clavier, j’ai un micro aussi. J’adore la guitare, mais malheureusement j’en ai pas toujours une avec moi donc j’essaye d’être au maximum dans mon home studio, où j’ai ma basse, ma guitare et tout mon matériel.

 

Et pour créer une musique, tu commences avec quoi ? Tu écris quelque chose, tu improvises un peu et tu attends de trouver un truc cool ?

J’ai souvent une petite idée, par exemple la ligne de la voix, la ligne de basse, ou autre… Par exemple sur Something About You ça a commencé avec une version instrumentale assez simple et puis j’ai ajouté la voix en collaboration avec George Maple, etc… Ça commence jamais par les mêmes trucs en tout cas.

Et donc comme je t’ai dit, là je bosse sur un album et je ne sais pas si tu connais bien l’album Discovery des Daft Punk et leur film Interstella 5555, mais c’est un peu ce que je vais essayer de recréer. C’est très visuel, donc quand je bosse sur ma musique j’ai beaucoup d’art autour de moi, je regarde plein de vidéos, etc…

 

Tu as fait beaucoup de remixes, comment c’était de se faire remixer, par Odesza notamment ?

C’était trop cool, impressionnant même ! Ça a pris beaucoup de temps, je leur ai demandé s’ils voulaient le faire, ils ont d’abord dit qu’ils ne savaient pas par ce qu’ils ne voyaient pas ce qu’ils pouvaient ajouter au morceau. Mais finalement ils ont fait quelque chose d’extraordinaire. Ils ont même fait deux remixes de Something About You, ils me les ont envoyés et j’ai dû choisir ! L’autre est vraiment bien, mais personne ne l’entendra jamais… (rires)

 

Tu peux me faire une petite playlist maintenant ?

Bien sûr !

 

Pour commencer, dis-moi un son que t’écoutes en cachette parce que t’en a un peu honte. 

J’adore les sons de Sia, notamment « Eleastic Heart ». Ce n’est pas honteux du tout finalement, mais de toute façon je ne vais pas plus loin dans la pop ! (rires) donc ça c’est ma musique honteuse, mais je l’adore ! (rires)

 

Maintenant quelque chose d’assez nouveau que t’écoutes beaucoup.

Le nouveau Tame Impala évidemment ! J’adore le morceau « Eventually », mais tout l’album est génial. Le dernier Jamie XX aussi. Jamie XX est une grosse influence pour moi.

 

Et enfin, un morceau que tu écoutes depuis très longtemps, mais que tu écoutes toujours avec autant de plaisir.

« Digital Love », Daft Punk. Toujours Daft Punk. J’adore Voyager aussi, c’est tellement bon: 4 accords, des arpèges et voilà !

 

Tu parles tout le temps de Daft Punk, c’est ta plus grosse influence ?

Oui je pense… Discovery est leur meilleur album. Je les aime tous, mais Discovery reste mon préféré.

 

Tu m’as donné ta playlist, et si je te dis que j’ai du Hayden James dans les miennes ça te fait quoi ?

C’est très étrange parce que j’écris toutes mes musiques dans ma chambre, donc c’est complètement fou que des gens partout dans le monde connaissent ma musique. Donc merci ! (rires)

 

C’est déjà la fin de l’interview, je t’ai posé quelques questions, mais s’il y a quelque chose que je ne t’ai pas demandé ou que tu voudrais dire, c’est le moment !

Je vais dire quelque chose que je n’ai jamais dit. (rires) On me demande souvent de quoi parle Permission to Love, et je réponds tout le temps que j’aime quand les gens font leurs propres interprétations, etc. Mais en fait j’ai composé Permission To Love quand je me suis marié, il y a quelques années. Quand je suis allé voir les parents de ma femme pour demander sa main, le soir même je suis rentré à la maison, je suis allé dans mon studio, et j’ai écrit la base de ce morceau en 20 minutes ! Et ça a été le début d’Hayden James.

 

Merci beaucoup ! 

Merci à toi c’était très sympa de te rencontrer !

 

 

Interview réalisée à Marseille, août 2015.

Chroniqueur
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